CAVALERIE Paul, Maurice, Lucien

Fils d’un employé à la compagnie de chemins de fer du Midi, d’une famille catholique qui avait quatre enfants, Paul Cavalerie, instituteur, se maria religieusement à Toulouse en avril 1942 avec une ouvrière d’usine qui devint culottière, dont la famille était socialiste. Elle cessa de travailler par la suite. Le couple eut quatre enfants.

Paul Cavalerie, titulaire de la carte de volontaire combattant de la Résistance, alias « Georges » (SHD, GR 16P113029), termina son service militaire en juin 1945 avec le grade de sous-lieutenant dans l’Infanterie.

Bachelier, Paul Cavalerie devint instituteur en Haute-Garonne en 1939 dans le Commingeois, puis à Saint-Lys, à Colomiers (1943) puis à Toulouse à l’école Lakanal (Quai de la Daurade) en 1947. À Toulouse, il enseignait les mathématiques au collège d’enseignement général Frédéric Estèbe (1959), puis il dirigea les CEG Maurice Fonvieille (1965). Directeur du CEG Taiohae aux Iles Marquises en janvier 1971, étant en désaccord avec des réformes du fonctionnement des CEG, il termina sa carrière en janvier 1977.

Militant du Syndicat national des instituteurs, il devint secrétaire de la section départementale de Haute-Garonne en 1952. Au congrès national du SNI, il fut assesseur de la séance du 19 juillet 1953 consacrée à la loi Barangé. Élu au conseil départemental de l’enseignement primaire en 1951, il participa à la démission collective des élus pour protester contre la politique répressive du gouvernement et sa politique antilaïque à la fin de 1953 et fut réélu en janvier 1954. Toujours assesseur aux congrès de 1954 et de 1955, il intervint à la réunion du conseil national, le 8 septembre 1958 qui examina le projet de Constitution. Enfin, lors du congrès national, le 18 juillet 1958, dans son intervention lors de la discussion du rapport moral, il se prononça pour une vigoureuse riposte car les décisions du SNI étaient attendues.

Paul Cavalerie, membre du Parti socialiste unifié, puis du Parti socialiste, n’exerça pas de responsabilités politiques. Il se retira à Saint-Béat (Haute-Garonne). Élu aux élections municipales en 1983 sur une liste d’union de la gauche, il ne se représenta pas en fin de mandat. Il assurait le rôle de correspondant local de La Dépêche du Midi. Il était en charge de l’encadrement des équipes juniors de Midi Pyrénées.

Les obsèques de Paul Cavalerie, devenu athée, furent civiles.