URBACH Ignacy [ou Ignace ; pseudonyme J. RIVIÈRE]

Par Julien Chuzeville

Né le 5 août 1866 à Zgierz (Empire russe, aujourd’hui Pologne), mort le 8 février 1941 à Paris (XIIIe arr.) ; journaliste socialiste d’origine polonaise ; militant de la SFIO à Paris.

Ignacy Urbach militait dans les années 1890 à Paris au sein du mouvement socialiste polonais en exil. En 1896, il était membre ou proche de la SDKP (Social-démocratie du royaume de Pologne). En 1898, il correspondait avec Rosa Luxemburg, mais ces lettres semblent perdues.
I. Urbach était également membre de la Ligue démocratique des écoles et du Groupe des étudiants collectivistes. En 1896, il participa à ce titre au congrès socialiste international de Londres ; il avait également un mandat du Parti ouvrier du XIIIe arrondissement de Paris.
Il signait ses articles du pseudonyme « J. Rivière ». Dans l’éphémère hebdomadaire L’Idée socialiste (décembre 1898-février 1899), il apparaît comme « J. Rivière », « I. Rivière », « I. Riv. » et « J. Riv. ».
En novembre 1898, Urbach signa une pétition dreyfusarde, en tant que « J. Rivière, étudiant ès sciences », aux côtés d’autres étudiants socialistes.

En janvier 1899, Urbach participa à la création de la revue Le Mouvement socialiste, aux côtés notamment de Hubert Lagardelle, Jean Longuet, Louis Révelin et Paul Dramas. Il traduisit également des articles, notamment de Rosa Luxemburg et de Rudolf Hilferding.
Il était à la même période membre de la rédaction du quotidien socialiste La Petite République, où il côtoyait Jaurès.

Ignacy Urbach fit une demande de naturalisation en 1903. Il déclara vivre en France depuis 1891 et travailler depuis mai 1897 à La Petite République. Il disait aussi travailler comme traducteur. Il habitait alors au 6, rue Gay-Lussac (Ve arr.). La préfecture de police émit en avril 1903 un avis défavorable, en raison de ses « opinions socialistes révolutionnaires ». Mais il fut finalement naturalisé français en 1904, en tant que « Ignace Urbach, publiciste », demeurant à Paris.

En 1906, il était adhérent de la Fédération de la Seine du Parti socialiste SFIO. En 1921, il était toujours militant de la SFIO, dans le Ve arrondissement de Paris. Il collabora à la fin des années 1920 à La Nouvelle revue socialiste.
En octobre 1938 et en février 1939, il participa aux réunions de l’Amicale des anciens du Parti socialiste.

Il était divorcé de Clémence, Anne, Angélique Jouanne.

Il est parfois désigné comme « Ignace Urbach », « J. Urbach », « J. Urbach-Rivière » ou « J. Rivière-Urbach ». Certains ouvrages lui attribuent par erreur le pseudonyme « Jacques Rivière ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240136, notice URBACH Ignacy [ou Ignace ; pseudonyme J. RIVIÈRE] par Julien Chuzeville, version mise en ligne le 18 avril 2021, dernière modification le 23 novembre 2022.

Par Julien Chuzeville

SOURCES : Arch. Nat., 19940480/13 (dossier 1208). — Bulletin des lois de la République française, XIIe série, premier semestre 1904, partie supplémentaire tome LXVIII, p. 87. — Rosa Luxemburg, Lettres à Léon Jogichès, Denoël, 2001. — Gilles Candar, Jean Longuet, un internationaliste à l’épreuve de l’histoire, Presses universitaires de Rennes, 2007. — L’Aurore, 27 novembre 1898, p. 2. — La Petite République, 25 octobre 1899. — L’Humanité, 11 juin 1906 et 20 juin 1907. — Le Populaire, 18 février et 4 juin 1921, 17 octobre 1938, 21 février 1939. — Note de Michel Urbach. — État civil de Paris.

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