EYRAUD Paul, Jacques

Né le 6 novembre 1883 à Trélissac (Dordogne), mort le 10 avril 1952 à Trélissac ; employé des PTT ; militant socialiste puis communiste de la Dordogne.

Son père, Louis, né en 1851 à Chancelade (Dordogne) était « bon républicain », de fortune moyenne et anticlérical. La mère, catholique pratiquante sa vie durant, refusa les derniers sacrements à son lit de mort (postérieurement à 1940). Paul Eyraud épousa, le 20 juin 1922 à Périgueux, une Vosgienne, fille d’un menuisier et d’une brodeuse, non pratiquants. Leur fils, Jean Eyraud, fut instituteur et un actif militant.

Comme son frère aîné, Paul Eyraud exerça toute sa vie dans les Postes et, le plus souvent à Périgueux. Titulaire du brevet élémentaire, il était surnuméraire à dix-huit ans ; il fut nommé à Lens et Asnières puis à Périgueux vers 1914. Il termina inspecteur adjoint à l’Exploitation.

Socialiste, il adhéra à la SFIO vers l’âge de vingt ans, puis suivit la majorité du Parti de la Dordogne à la IIIe Internationale, entra au conseil municipal de Périgueux avec Paul Bouthonnier fut, plus tard, conseiller d’arrondissement. En 1919, il fut un des fondateurs de l’imprimerie coopérative « La Prolétarienne ». Il milita avec une autorité que renforçaient sa haute taille et sa voix grave, présidant d’innombrables réunions publiques. À partir de 1930, il rédigea de nombreux éditoriaux pour Le Travailleur. En 1932, il fut candidat communiste aux élections législatives dans la 1re circonscription de Périgueux (2 343 voix sur 19 685 inscrits et 16 380 votants) ; l’année précédente, il avait été élu secrétaire départemental (il succédait à P. Lacombe).

Membre du comité fédéral et de la commission de discipline du Parti, il fut trésorier départemental en 1937, ces fonctions dirigeantes donnant du poids à son action syndicale. La CGTU postale ne comprenant guère en Dordogne que des agents des lignes, Paul Eyraud entra dès 1920 à sa CE puis succéda à Bédiroques dit « Roques » au secrétariat. Il milita ainsi jusqu’en 1930-1933 avec L. Dauphin* et, dès le début 1934, poussa à la réunification très en vogue en Dordogne. Il fut « antimunichois ».

Un rapport du commissaire spécial de Périgueux le 3 septembre 1940 le présentait comme ayant été avant la dissolution « trésorier de la cellule communiste et secrétaire de la région de la Dordogne ». Selon ce rapport il devait être maintenu au camp du Sablou car « individu dangereux pour l’ordre et la tranquillité publics

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24031, notice EYRAUD Paul, Jacques, version mise en ligne le 31 décembre 2008, dernière modification le 16 octobre 2019.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13115, rapport du 22 juin 1929 et F7/13124. — Notes de P. Couchot et de Jean-Pierre Besse. — L’Humanité, 5 avril 1932. — État civil de Trélissac.

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