AUDRAN Francis, Henri

Par Bruno Peyron

Né le 12 octobre 1923 à La Fare-les-Oliviers (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement par la résistance le 30 juillet 1944 à Haute-Rivoire (Rhône) ; résistant au sein de l’Armée Secrète (AS).

Fils de Roselin, Antonin Audran et de Victorien, Henriette Barille, Francis Audran habitait Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône), domaine du "grand bonhomme". Il était célibataire et employé, sans doute dans une exploitation agricole.
Il rejoignit la Résistance à une date qu’on ignore, intégrant le Groupe Mobile d’Opérations (GMO) "18 juin".
Lors de l’attaque le 5 juillet 1944 du village de Gland, commune de Saint-Maurice-en-Gourgois (Loire) où était installé un groupe de l’Armée secrète, Lignoux et son camarade Robert Lignoux ne signalèrent pas la présence de la Kiergsmarine et s’enfuirent, laissant leurs camarades du Groupe Mobile d’Opérations (GMO) se faire massacrer.
Il fut arrêté le 29 juillet et remis au GMO Liberté. Après passage devant un tribunal FFI où siégeait notamment Gentgen et Marey, il fut condamné à mort pour pillage et désertion. Il fut exécuté avec son camarade au village du Bravarel, commune de Haute-Rivoire (Rhône), le 30 juillet 1944 par le GMO Liberté. Ils furent fusillés à genoux, les yeux bandés et d’une balle dans le dos. Le journal de marche du GMO Liberté précise que la tombe des deux hommes ont été creusées par deux autres présumés pillards qui ont ensuite assisté à l’exécution à titre d’avertissement avant d’être libérés le 1er août.
Son corps fut retrouvé le 5 août 1948 par la police judiciaire sur instruction de Juge d’instruction de Lyon. Le journal de Marche du GMO indique que la personne à prévenir suite à son exécution est une femme habitant Berre-l’Étang (Bouches-du-Rhône).

Il y a eu enquête après-guerre par la justice militaire sue ces exécutions. Cela donna lieu le 24 juillet 1950 à un non-lieu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240454, notice AUDRAN Francis, Henri par Bruno Peyron, version mise en ligne le 12 mai 2021, dernière modification le 15 mai 2021.

Par Bruno Peyron

SOURCES : Arch. Dép. de la Haute-Loire. Fond Peycelon. Copie d’un document du dépôt central d’archives de la Justice Miliaire. Enquête sur la répression à la Libération. — Clément Fereyre, Les chapeliers de Rodolphe. Lyon, autoédition, 1978, 369 p. — René Gentgen, Résistance, Loire. les formations militaires : ORA, ASU, FTP, SOE. Montferrat : Esperluette, 1993, 395 p.-[56] p. de pl. — Extrait du journal de marche du GMO Liberté. — État civil Haute-Rivoire.

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