MARLOT Eugène, Jean-Baptiste

Fils de Eugène Marlot, vigneron, et de Rosalie Chevrey, Eugène avait le certificat d’études primaires. Il devint métayer de ses parents.

La crise des années trente l’oblige à changer d’activité. Il devint épicier à Corgoloin puis libraire à Beaune.

Homme de gauche, il est marqué par sa rencontre avec Jean Bouhey qui le convainquit d’adhérer à la SFIO. Il fut secrétaire de la section socialiste de Corgoloin. Puis, en 1936, il abandonna son métier de libraire pour s’occuper du quotidien La Bourgogne républicaine lancé par Bouhey. Influencé par Bouhey, Marlot était antimunichois.

Démobilisé en aout 1940, Marlot revint à Beaune. Il s’engagea dans la résistance. A partir de 1940, il aida les prisonniers évadés. En 1942, il participa à la création du journal clandestin Espoir avec Bouhey, Pavelot et Devevey. Il prit la succession de Devevey à Beaune, après l’arrestation de ce dernier le 13 juillet 1943. Il a fait partie du réseau Agir (Michel Holland) et en mars 1943 de CDL - Vengeance, via Etienne Desertot (L’Egouttier). En juillet 1943, il est responsable régional de Libération-Nord.

Le 11 août 1943, il fut arrêté. Il a été incarcéré à la prison de Dijon, puis d’Autun et le 23 octobre à la prison du Cherche-Midi à Paris. Il fut déporté « NN » le 17 novembre 1943 au Struthof puis le 4 septembre 1944 à Dachau. Il fut libéré le 29 avril 1945 par l’armée américaine et rapatrié en France le 15 mai 1945.

Après-guerre, il habita Dijon. En 1947, il devint journaliste à La Bourgogne Républicaine devenue Les Dépêches. Il a été élu conseiller municipal de Dijon.

Il était marié à Marguerite Mourot le 22 septembre 1925 à Premeaux. Le couple a eu deux enfants : Huguette (1927) et Max (1929).