LEMARIÉ François

Par Christian Faucompré

Né le 30 janvier 1949 à Mantes-la-Jolie (Yvelines) ; cheminot  ; militant du Parti communiste ; secrétaire l’UD-CGT d’Indre-et-Loire de 1983 à 2004 ; membre de la commission exécutive confédérale de la CGT en 1992 à 1999.

Le père de François Lemarié, originaire des Yvelines, était percepteur et sa mère était originaire de Bastia (Corse). Le couple eut cinq enfants, deux filles et trois garçons. François Lemarié vécut avec sa famille à Fontaine-le-Dun (Seine-Maritime). Très peu passionné par les études, il entra tôt dans la vie active enchaînant les petits boulots comme laveur de carreaux jusqu’en 1967 où il fut embauché à la SCNF.
Dans cette grande entreprise nationale il y découvrit la fraternité, l’entraide, le syndicalisme et la lutte revendicative. Il connut la grève de mai 1968 et l’occupation de la Gare de Rouen (Seine-Maritime), cette expérience hors du commun allait profondément marquer son engagement militant. Il adhéra quelques temps au Parti Communiste Français, puis le quitta pour suivre les actions de la Ligue Communiste Révolutionnaire sans y adhérer pour autant.
Muté à Tours en 1974, pour rapprochement familial car il se maria une première fois avec Francine avec qui il eut quatre enfants. Il y fut accueilli chaleureusement par les militants de la CGT, fortement implantés dans son service. François Lemarié prit des responsabilités dans le syndicat CGT et devint secrétaire du syndicat des cheminots de Tours.
Malgré sa jeunesse François Lemarié assuma ses nouvelles responsabilités se sentant en confiance auprès de ses camarades plus expérimentés. Parallèlement il reprit sa carte au Parti Communiste au sein de la section des cheminots. Il fit connaissance aussi avec l’Union Départementale CGT dirigée alors par Jean Gardères, lui aussi cheminot.
Enchainant rapidement, les formations syndicales à la CGT, mais aussi les formations politiques au PCF, François Lemarié fut rapidement proposé au poste de secrétaire fédéral du secteur des cheminots de la région Tours CGT. Il y remplaça Gilbert Dupin appelé à d’autres fonctions dans la CGT. Confronté à une grève massive du personnel roulant, François dut assumer son rôle de secrétaire de secteur face à des agents très motivés et une direction inflexible pariant sur le pourrissement « ça forge le bonhomme », écrira-t-il dans son autobiographie.
Au congrès de l’UD-CGT de 1983, François Lemarié fut élu secrétaire général en remplacement de Jean Gardères, tandis que Claude Bouty fut élu comme secrétaire à la conférence du secteur cheminot. François Lemarié dirigea l’UD-CGT pendant 21 ans jusqu’en 2004. Au cours de ces années il eut la rude tâche de redresser les comptes de l’UD, mais aussi de faire face à la casse industrielle de la Région Centre qui frappa durement l’Indre-et-Loire. Confronté à ces épreuves, François et ses camarades de la direction de l’UD-CGT explorèrent des formes de luttes nouvelles assises sur la prise en main des décisions par les salariés eux-mêmes couplée avec des actions juridiques appropriées. Cette stratégie si elle ne fut pas en mesure d’inverser la casse, permit de limiter la perte d’emplois industriels sur le département. Élu à la commission exécutive confédérale de la CGT en 1992 au 44e congrès confédéral de la CGT, il fut réélu en 1995 au 45e congrès et y siégea jusqu’en 1999. François se remaria en 1997 avec Anicette Lair une camarade de la direction de l’UD.
Après avoir passé la main comme secrétaire général en 2004, il sera secrétaire de l’Union syndicale des retraités CGT d’Indre-et-Loire, puis Président départemental de l’association de consommateur l’Indécosa-CGT.
Parallèlement à son engagement syndical, François est un militant politique actif au sein du PCF d’Indre-et-Loire dont il est membre du conseil fédéral et du bureau fédéral durant de nombreuses années. Après avoir abandonné ses responsabilités syndicales, il s’est engagé beaucoup plus sur le plan politique, notamment sur la commune de Château-Renault.
Sa façon d’aborder la presse locale et ses relations avec les différents acteurs sociaux de l’Indre-et-Loire (Préfets, Maires, élus, syndicats, partis politiques…) susciteront parfois des débats, mais qu’on partage ses points de vue ou pas, François Lemarié fera partie de ces militants qui laisseront une empreinte forte dans le mouvement social de la Touraine.
En 2020 il retraça son parcours militant dans une autobiographie Le Bâtisseur révolté.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240482, notice LEMARIÉ François par Christian Faucompré, version mise en ligne le 15 mai 2021, dernière modification le 15 mai 2021.

Par Christian Faucompré

SOURCES : Eléments recueillis par Christian Faucompré pour le collectif IHS de l’UD-CGT d’Indre-et-Loire le 3 mai 2021. archives UD-CGT et autobiographie de François Lemarié Le Bâtisseur révolté.

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