FIERENS Émile, Jean, François

Par Michel Thébault

Né le 17 avril 1897 à Paris XXe arr. (Seine), exécuté sommairement le 26 août 1944 à Saint-Soupplets (Seine-et-Marne) ; orfèvre ; résistant, 1er Régiment Franc de Paris, groupe Charles Hildevert (SOE-F Buckmaster).

Émile Fierens était le fils d’Émile, Auguste, François Fierens (né le 9 octobre 1857 à Saint-Josse-Ten-Noode, Belgique) fondeur typographe et d’ Élisabeth Dezadaleere (née le 19 mars 1856 à Bruxelles, Belgique) domiciliés tous deux, à sa naissance, 156 rue de Ménilmontant. Ses parents, de nationalité belge, s’étaient mariés le 28 mars 1880 à Koekelberg dans le Brabant Flamand et Émile Fierens fut le dernier de leurs huit enfants. Il fut mobilisé pour la première guerre mondiale dans l’armée française le 11 janvier 1916 servant toute la guerre dans l’infanterie. Cité à l’ordre du régiment en octobre 1918 avec la mention : « Bon soldat, s’est particulièrement distingué par son entrain au cours des attaques des 8, 9 et 10 octobre 1918 », il fut décoré de la Croix de guerre. Démobilisé en septembre 1919, il se maria à Romainville, où résidaient alors ses parents, avec Marthe Goffinet le 8 janvier 1921. Il exerçait alors la profession d’orfèvre. Le couple resta sans enfant résidant toujours à Romainville à la veille de la seconde guerre mondiale. Il divorça le 10 décembre 1941.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit un corps franc lié au réseau Armand Spiritualist, dépendant du SOE-F Buckmaster. et plus particulièrement le bataillon Hildevert, créé par Charles Hildevert, marchand de légumes au Raincy, ancien combattant et médaillé militaire de la Grande Guerre, qui recruta à partir de 1942 des résistants dont un certain nombre d’anciens combattants dans la banlieue Est de Paris.

À la mi-août le réseau Armand-Spiritualist s’organisa militairement grâce aux armes reçues et forma plusieurs compagnies, créant le 1er Régiment Franc de Paris. Le 26 août le bataillon Hildevert, vint du Raincy réceptionner un parachutage à Oissery (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne), aux alentours de l’étang de Rougemont. Mais les déplacements des résistants furent découverts par les Allemands. Le 26 août 1944, Oissery et ses alentours furent le théâtre de violents combats, mais la disproportion des forces et des armements aboutit à un véritable massacre dans les rangs des résistants. Le jour même (et le lendemain 27 août), les troupes allemandes procédèrent à un intense ratissage du secteur pour retrouver les résistants qui étaient parvenus à s’échapper. Ce fut le cas d’Émile Fierens, rescapé de la bataille d’Oissery, qui fut arrêté à Saint-Soupplets (Seine-et-Marne), avec deux autres camarades, Gilberto Persico et Rémy Michel, et fut exécuté sommairement par les Allemands.

Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240489, notice FIERENS Émile, Jean, François par Michel Thébault, version mise en ligne le 16 mai 2021, dernière modification le 16 mai 2021.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Seine (état civil, registre matricule). — SHD Vincennes GR 16 P 300516 et SHD Caen AVCC AC 21 P 184306 (nc). — Mémoire des Hommes. — Site internet Geneanet, arbre généalogique de la famille Fierens. — Mémorial genweb.

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