LEFRANCOIS Pierre, André, Paul

Sa famille habita à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), en face du terrain de la Ferme. Dès le début de l’Occupation, il se fit connaitre, dans la région de Rouen, par des actions solitaires contre l’ennemi. A la suite d’un sabotage, il fut arrêté, puis relâché faute de preuve. Repéré, il trouva un travail de camionneur dans une minoterie de l’Eure. Il rejoignit le réseau Turma-Vengeance et multiplia les actions afin de récupérer armes et munitions, des uniformes forts utiles pour la logistique de récupération des aviateurs alliés, afin de les évacuer vers la zone non occupée. En juin 1944, pendant un bombardement sur Évreux, il s’empara d’un camion chargé d’armes, stationné au collège Saint-François. Il était surnommé « Bolide ».
Le 21 juillet 1944, en pleine action, il fut interpellé par un militaire allemand. S’ensuivit une bagarre ou l’Allemand fut neutralisé. Après une fuite en vélo, il rejoignit son domicile au 34 chemin de l’Harrouard. Deux aviateurs, le californien John Daniel et l’australien Gustaf Hartwing, y étaient cachés. Ils furent évacués, Pierre Lefrançois restant seul, retranché et fortement armé. Lors de l’assaut, il tua un commandant de la Feldgendarmerie avant d’être tué. Son corps fut traîné, arrosé d’essence et brûlé dans la maison.
Il fut homologué sous-lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI)
Ses restes furent transférés au cimetière Saint-Sever, situé sur la commune de Petit-Quevilly, face au domicile familial. La rue de Couronne, devenue Sainte-Lucie fut rebaptisée Pierre Lefrançois, par décision du conseil municipal de Grand-Quevilly du 26 novembre 1944. Une stèle fut érigée au 22 chemin d’Harrouart à Evreux (Eure).