ROUCAUTE Franc, Constant, dit Franck ou Frantz

Par Eric Panthou

Né le 26 janvier 1913 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 18 avril 1981 à Vienne (Isère) ; mineur ; militant communiste ; évadé de prison en 1943 ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Avis de recherche de Frantz (sic) Roucaute.

Fils d’Élie Roucaute, cultivateur et ébéniste et Esther, Léonie Guin, née à Alès (Gard), Franc Roucaute -également orthographié Franck, Frantz ou Franz- eut six frères et cinq sœurs : Aimé (1905), Charles (1907), Jeanne (1909), Rose (1910), Élise (1915), Marcel (1917), Lydia (1919), Raoul (1921), Léon (1923), Lucie (1924) et Maurice (1926).
La famille fut aussi nombreuse que riche en militants. Parmi eux, on peut citer son père, Élie Roucaute, anarcho-syndicaliste, et ses frères Aimé, Marcel, Charles et Raoul Roucaute. De plus Roger Roucaute et René Roucaute, dirigeants communistes et résistants, étaient des cousins.
Franc Roucaute était mineur et habitait Salle-du-Gardon (Gard). Il épousa plus tard L. Cécilion.
Membre de la cellule communiste de Les Salles-du-Gardon avant guerre, il fut arrêté à Tarascon le 20 avril 1942, pris en flagrant délit, détenant deux valises de documents de propagande communiste. Il avoua qu’il ne travaillait plus depuis 3 mois et était célibataire, sans domicile fixe, chargé depuis de distribuer des tracts pour le Parti communiste clandestin en se rendant depuis février 1942 à Lyon, Marseille, Saint-Étienne, Givors, Vienne, Béziers, Montpellier, Lunel et Frontignan. Le jour de son arrestation, il avait récupéré deux valises pour les remettre à un militant en gare de Toulouse. Il déclara ne connaître aucun nom lors de son interrogatoire.
Il reconnut être rémunéré par le PC, ayant touché 5 600 francs pour son activité.
Il fut ensuite interné au fort Saint-Nicolas à Marseille et condamné par le tribunal militaire de la 15ème région militaire à Marseille le 10 juin 1942 à 9 ans de travaux forcés pour activité communiste. Il fut successivement emprisonné à Lodève puis au camp de Mauzac avant d’être transféré à la prison du Puy (Haute-Loire). À la suite de l’invasion de la zone libre, en novembre 1942, plusieurs prisons militaires trop proches de la côte méditerranéenne, furent d’abord évacuées. La prison militaire de Lodève ferma ainsi ses portes le 1er décembre 1942, les détenus ayant été transférés vers la prison militaire de Mauzac (Dordogne) le 18 novembre précédent. Il n’y resta qu’un mois puisque le 18 décembre 1942, 34 détenus politiques de Mauzac, rejoints par 16 autres venant de Nontron, furent transférés au Puy-en-Velay. Durant ses diverses incarcérations, il avait suivi les cours assurés par François et Philomen Mioch et ensuite Jean Burles, des cadres communistes. Durant son incarcération au Puy, son frère Raoul vint le voir et lui transmit un morceau de scie à métaux qui lui permit de scier les barreaux de sa cellule. Selon sa sœur, qui vint également le voir, il était en cellule avec les dénommes Julien et Vignes de Nîmes.
Il fit partie des 26 prisonniers qui s’évadèrent le 25 avril 1943. 16 parmi eux furent rapidement repris, notamment Franc Roucaute. Il fut remis en cellule au Puy avec Joseph Lamouroux, Robert Imbert et Michel Navarro.
Il s’évada de nouveau de cette prison le 1er octobre 1943 avec 79 autres prisonniers. Il fut acheminé avec 14 autres évadés par camionnette au camp FTP Gabriel-Péri à Cacherat d’Espinasse dans les Combrailles du Puy-de-Dôme, par Pierre Marion et Charles Jouan. Franc Roucaute est envoyé ici avec notamment Jean Burles, Clovis Chirin, Joseph Lamouroux, Philomen Mioch, Oscar Vannini, Camille Elzière, tous les 6 évadés du 25 avril 1943 et repris. Son nom ne figure pas sur l’état des combattants du camp FTP Gabriel Péri.
On ignore son parcours militant après-guerre.
En 1973 il habitait Saint Maurice-l’Exil (Isère).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240551, notice ROUCAUTE Franc, Constant, dit Franck ou Frantz par Eric Panthou, version mise en ligne le 22 mai 2021, dernière modification le 25 juillet 2022.

Par Eric Panthou

Avis de recherche de Frantz (sic) Roucaute.

SOURCES : Arch. Dép. des Bouches-du-Rhône, 5 W 366 : PV interrogatoire Frantz (sic) Roucaute lors de son arrestation à Tarascon. — SHD Vincennes, GR 16 P 521921, dossier résistant pour Franck (sic) Roucaute (nc). — Ministère de l’Intérieur, Direction générale de la police nationale. État Français. Circulaire n°40/43 U du 3 octobre 1943. — Lettre de F. Roucaute à Philomen Mioch, le 8 novembre 1973. Copie transmise par Rose Blin-Mioch. — Lettre de Janou (ou Yanou) Ferret, sœur de Franc Roucaute à Philomen Mioch. Copie transmise par Rose Blin-Mioch.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable