DALL’OPPIO Bruno, Raffaele, Colombo

Par Eric Panthou

Né le 5 février 1893 à Castel Bolognese, Provincia di Ravenna (Italie), mort le 27 novembre 1977 à Arles (Bouches du Rhône) ; cheminot puis marchand de cycles ; militant communiste ; condamné pour propagande par la section spéciale de Marseille en 1942.

Bruno Dall’Oppio en 1966

Fils de Raffaele Dall’Oppio, forgeron, et Térésa Cavalli, ménagère, Bruno Dall’Oppio se maria avec Domenica Amolini le 15 mai 1920 à Milan (Italie). Le couple eut trois fils, l’un né en Italie, les deux autres nés à Nîmes et Arles. Il émigra en France à une date qu’on ignore, avant fin 1931, date de la naissance de son fils Hugues à Nîmes. Il était suspect pour la police fasciste, considéré alors comme anarchiste.
En France, Bruno Dall’Oppio fut d’abord cheminot à la société Paris Lyon Marseille (PLM).

Il fut arrêté en mars 1942 pour activité communiste et condamné le 22 juillet 1942 à 5 ans de prison par le tribunal militaire (section spéciale) de la 15e Région militaire de Marseille. Il avait été arrêté après une enquête concernant des distributions de tracts communistes dans le secteur d’Arles et de Beaucaire par des militants communistes italiens. Le même jour que lui furent ainsi condamnés Oscar Vannini (10 ans de travaux forcés), Vasco Corsi (perpétuité) et Salvatore Moro (10 ans de prison).
Tandis que ses 3 autres camarades furent emprisonnés à Lodève puis Mauzac (Dordogne) et enfin Le Puy (Haute-Loire) dont ils s’évadèrent avec 76 autres détenus politiques le 1er octobre 1943, Bruno Dall’Oppio fut lui emprisonné successivement à Mauzac puis Bergerac (Dordogne). Il est probablement resté en prison jusqu’à la Libération. Son nom figure sur le Mémorial de la Résistance à Arles mais il n’a pas de dossier de résistant aux archives de Vincennes.
Il fut marchand de cycles après-guerre. On ignore son parcours militant avant ou après-guerre.
Son fils, Ange Dall’Oppio, également militant communiste, fut quant à lui arrêté en 1941 et emprisonné successivement aux prisons de Saint-Nicolas puis Saint-Pierre à Marseille, à Nîmes, à la centrale d’Eysses, puis Noë (?) et Tourlaville (Manche).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240595, notice DALL'OPPIO Bruno, Raffaele, Colombo par Eric Panthou, version mise en ligne le 26 mai 2021, dernière modification le 28 mai 2021.

Par Eric Panthou

Bruno Dall’Oppio en 1966

SOURCES : "Des communistes sévèrement condamnés par la section spéciale", Le Petit Provençal, 24 juillet 1942. — Archivio Centrale dello Stato, Casellario Politico Centrale (CPC), busta 1589 (non consulté). — Mémorialgenweb. — Mail de Josiane Dall’Oppio, 28 mai 2021. — Généanet.

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