HUBERT Marius, Georges

Marius Hubert était le fils d’Eugène, Désiré Hubert maréchal-ferrant et de Clémence, Augustine Bellenfant. Ses parents s’étaient mariés le 4 juillet 1908 à Aubigné (Sarthe). Son père fut mobilisé en août 1914 dans le 117ème régiment d’Infanterie, combattit toute la première guerre mondiale et fut démobilisé le 10 mars 1919. Marius, troisième enfant du couple, naquit après le retour de son père, les deux autres enfants étant nés avant 1914.

Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit le maquis Renard de l’AS (secteur D du sud du département de la Vienne, maquis également connu sous l’appellation D3). Ce maquis était installé dans le secteur de Joussé (Vienne) et fut à l’initiative de l’attaque, le 13 août 1944, de la garnison allemande du haras de Champagné-Saint-Hilaire au lieu-dit « La Villa de Rothschild ». En août 1944, la situation militaire de l’armée allemande sur le front de l’ouest se dégrada brutalement et l’État-major allemand, en prévision d’un repli devenu prévisible (l’ordre de repli général fut donné le 19 août aux unités allemandes stationnées dans le sud-ouest) ordonna l’évacuation des petites garnisons du sud du département de la Vienne et leur regroupement sur les grands axes de circulation. La préparation du retrait de la garnison installée au haras de Champagné-Saint-Hilaire n’échappa pas à la Résistance. Mais l’attaque se trouva confrontée à une très forte résistance de la garnison allemande, dégagée dans la journée par des renforts venus de Poitiers.
Tué lors du combat, Marius Hubert fut d’abord enregistré comme inconnu « taille 1 mètre 72, cheveux châtains, visage ovale, corpulence moyenne, vêtu d’un chandail rouge et d’une chemise bleue, pantalon à rayures grises … ne portant pas d’alliance ». Un jugement du tribunal civil de Civray du 3 mai 1947 établit son état civil, corrigé sur l’acte de décès. Une lecture malencontreuse du jugement fit qu’il fut inscrit à Champagné-Saint-Hilaire sous le nom de MARIUS Georges, Hubert.

Il obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit (orthographié à tort MARIUS G.) sur la stèle commémorative des maquisards installée après la guerre à Champagné-Saint-Hilaire, sur le lieu de l’affrontement, pour commémorer la mémoire des résistants morts au combat.