CHARREAU Jean, Alban, René

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 17 avril 1922 à Lamothe-Landerron (Gironde), disparu à partir du 13 avril 1944 à Sonnenburg, aujourd’hui Słońsk (Pologne) ; cheminot ; victime civile.

Jean Charreau était le fils de Pierre et de Jeanne Ragot, cultivateurs. Il était célibataire et demeurait au début de la guerre chez sa mère qui était veuve, au Grand-Pont, passage à niveau 225, à Chasseneuil-du-Poitou (Vienne), où cette dernière était garde-barrière. Il entra à la SNCF comme auxiliaire à Poitiers et fut réquisitionné pour le STO le 13 juin 1943 pour aller travailler en Allemagne. Il fut affecté à la Deutsche Reichsbahn en gare de Frankfurt an der Oder (Brandenburg). Il fut arrêté peu après son arrivée, le 10 ou le 13 août selon les sources, pour vol dans plusieurs wagons. Il fut d’abord condamné à un an de prison le 9 septembre 1943 mais en décembre à la suite d’un nouveau jugement, il fut condamné à trois ans de travaux forcés qu’il purgea à la forteresse de Sonnenburg. C’est de là qu’il envoya sa dernière lettre à sa famille le 13 avril 1944 avant de disparaître. Il est probable qu’il ait été parmi les 823 victimes massacrées par les SS dans la nuit du 30 au 31 janvier 1945 à l’arrivée des troupes soviétiques.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 7 octobre 1957 et son nom figure sur la plaque commémorative de la SNCF en gare, à Poitiers (Vienne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240764, notice CHARREAU Jean, Alban, René par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 4 juin 2021, dernière modification le 4 juin 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Arnaud Boulligny dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017.— Mémorial Genweb.

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