Par Benoît Prieur, Jean-Louis Ponnavoy
Né vers 1917 et mort des suites de ses tortures le 16 août 1944 à Mâcon (Saône-et-Loire) ; cultivateur à Cormoranche-sur-Saône ; victime civile.
Le 16 août 1944, la vingtaine d’hommes travaillant au battage de la moisson chez Jean Barrac à Cormoranche-sur-Saône, fut emmenée à Mâcon par des miliciens.
La plupart subirent de la part des miliciens des interrogatoires très brutaux. En particulier Joseph Chevret qui fut (selon Jean Barrac) battu et brûlé avec des cigarettes. Sa séance de torture conduite par une dizaine de miliciens dura environ deux heures.
De retour dans la cellule commune, un milicien prit comme prétexte les râles de souffrances de Joseph Chevret pour revenir dans la cellule, le battre à nouveau et danser sur son ventre. Il succomba vers minuit des suites du traitement subi durant les dernières heures.
Un milicien préleva sa montre et son briquet ; puis son corps fut emporté le lendemain dans un champ à Arciat, lieu-dit de Cormoranche-sur-Saône. Des rafales de mitraillette furent à nouveau tirées sur son cadavre.
Les autres hommes du groupe furent libérés peu après.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Cormoranche-sur-Saône.
Par Benoît Prieur, Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : — Le livre noir des crimes Nazis dans l’Ain pendant l’Occupation, Les éditions du Bastion, p. 53. Procès-verbal 568 du 15 novembre 1944 de la gendarmerie de Pont-de-Veyle. — Geneanet.