ACQUAVIVA Jean-Baptiste

Par Frédéric Stévenot

Né le 8 février 1899 à Corscia (Haute-Corse, canton de Calucuccia), mort des suites de ses blessures le 27 septembre 1945 à Calucuccia (Haute-Corse) ; étudiant, puis propriétaire ; résistant SOE (Special Operations Executive), réseau Frederick.

Fils de Raphaël Acquaviva et de son épouse Madeleine Albertini, Jean-Baptiste Acquaviva fut reconnu bon pour le service armé et incorporé le 25 avril 1918. Arrivé au 38e régiment d’artillerie de campagne le 1er mai suivant, il passa au 28e le 24 septembre. Le 15 mars 1919, il fut affecté au 10e groupe d’artillerie de campagne d’Afrique, puis, le 10 juin, au 1er groupe d’auto-mitrailleuses et auto-canons du 1er régiment de chasseurs d’Afrique. Le 21 janvier 1921, il passa au 4e régiment de cuirassiers, avant d’être renvoyé dans ses foyers, à Corscia, le 25 mars 1921, avec un certificat de bonne conduite. Jean-Baptiste obtint la médaille coloniale (décret du 28 novembre 1919) et la médaille de la Victoire. Il avait contracté le paludisme en service, ce qui lui fut reconnu par la commission de réforme de Bastia le 20 octobre 1923.

En 1926, il fut condamné par la justice à plusieurs reprises : la première fois fut le 8 avril, à huit jours de prison et cinquante francs d’amende pour port d’arme prohibée. Le tribunal de Corte lui infligea vingt-cinq francs d’amende le 3 juin, pour infraction à la police des chemins de fer. Le 25 octobre, la douzième chambre du tribunal de la Seine le condamna à vingt-cinq francs d’amende pour port d’arme prohibée.

Le 5 décembe 1928, Jean-Baptiste Acquaviva vivait à Casablanca (Maroc), au 39 de la rue Amiral-Courbet.

Il fut rappelé au service armé en raison du décret de mobilisation générale du 2 septembre 1939. Il fut cependant placé en congé illimité de démobilisation le 22 janvier 1940. Jean-Baptiste Acquaviva déclara se retirer à Relizano (lieu non retrouvé ; confusion possible avec Relizane, Algérie), au 3 rue d’Algésiras.

Jean-Baptiste Acquaviva vint d’Alger en avril 1943, avec le commandant Paul Colonna d’Istria, à bord de l’HMS Saracen pour organiser la logistique du débarquement allié dans le secteur de Propriano (Pruprià). Arrêté en juin par les Italiens, il fut torturé et condamné à vint-huit ans de réclusion. Des sources comportent des incohérences sur le lieu et la date de sa mort, soit à Calacuccia en 1945 (« Les Corses morts pendant la deuxième guerre mondiale »), soit en prison en avril 1943 (Mémorial GenWeb). Le registre matricule indique clairement que la première possibilité est la bonne, le renseignement ayant été établi selon l’avis du maire.

Le nom de Jean-Baptiste Acquaviva figure sur le monument aux morts de Bastia et sur le Livre d’or de la Résistance de Sartè (Sartène). Sa reconnaissance en tant que « Mort pour la France » et l’homologation de ses services n’ont pu être retrouvées, pas plus que l’attribution de la médaille de la Résistance.

L’acte de naissance de Jean-Baptiste Acquaviva n’est pas encore disponible.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240875, notice ACQUAVIVA Jean-Baptiste par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 11 juin 2021, dernière modification le 22 février 2022.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. Arch. de Corse, 9 NUM 60/314, reg. matr. — Sites Internet : Les Corses morts pendant la deuxième guerre mondiale ; Mémorial GenWeb.

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