ALESSANDRI Dominique, Marie

Par Frédéric Stévenot

Né le 10 novembre 1885 en Corse, mort en action le 2 novembre 1943 à Castellare-di-Casinca (canton de Vescovato, auj. Haute-Corse) ; cultivateur, laboureur ; résistant.

Fils d’Isidore Alessandri (berger et âgé de trente-trois ans selon l’acte de naissance de Jean-François Alessandri, le 7 avril 1884 ; cultivateur selon l’acte de naissance de son fils Joseph, né le 15 mars 1887, profession qu’il exerçait encore en 1906) et de son épouse Marguerite Albertini (décédée le 23 janvier 1902), l’acte de naissance de Dominique Alessandri n’a étonnamment pu être trouvé dans le registre de 1885, d’autant que personne n’est né dans la commune ce même jour. Les tables décennales confirment cet état de fait : aucun Dominique Marie (ou même Dominique) sur les dix années ; aucune naissance le 10 novembre 1885. Le registre matricule indique pourtant sans aucune ambiguïté la date et le lieu de naissance qui ont été indiqués ici.
Quoi qu’il en soit, l’acte de décès et l’acte de mariage de Dominique Alessandri indiquent tous deux qu’il naquit à Castellare le 10 novembre 1885

Alors cultivateur à Castellare et âgé de vingt-et-un ans, celui-ci se maria le 17 janvier 1906 à Castellare-di-Casinca, avec Angèle Françoise Filippi, ménagère âgée de seize ans, née dans la même commune le 13 [mois illisible] 1889, fille mineure de Roch Filippi, cultivateur à Castellare, et de Françoise Dournon, âgée de quarante-cinq ans. Il est indiqué que l’époux et son père « ont déclaré ne pas savoir signer ».

Il fit ensuite son service militaire, incorporé au 163e régiment d’infanterie à compter du 10 octobre 1906. Il fut renvoyé dans ses foyers le 25 septembre 1908, muni d’un certificat de bonne conduite.
Il fut mobilisé dès le 2 août 1914 au 373e régiment d’infanterie, constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 173e régiment d’infanterie. « Prévenu de meurtre » le 28 décembre 1916, Dominique Alessandri fut reconnu non coupable par jugement du conseil de guerre permanent du gouvernement militaire de Lyon, en date du 17 août 1917. En conséquence de quoi il fut libéré, et dirigé sur le 173e régiment d’infanterie au dépôt duquel il fut démobilisé le 11 avril 1919. Il revint alors s’établir à Castellare-di-Casinca, et fut libéré du service militaire le 15 octobre 1934.

Dominique Alessandri fut tué en sautant sur une mine au cours d’une mission, en 1943, lors des combats pour la libération de la Corse. Il mourut à « quatre heures du soir », selon l’acte de décès.

Son nom figure sur le monument aux morts situé dans le cimetière communal de la ville de Bastia. Dominique Alessandri ne semble pas avoir été reconnu « mort pour la France », ni avoir été homologué, ni avoir reçu la médaille de la Résistance. Il n’est pas répertorié comme victime civile.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article240927, notice ALESSANDRI Dominique, Marie par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 11 juin 2021, dernière modification le 8 septembre 2021.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. Arch. de Corse, registre matr., n° 943 ; recensement de Castellare-di-Casinca, 1931 — Sites Internet : Les Corses morts pendant la deuxième guerre mondiale ; Mémorial GenWeb. — Services de l’état civil de la commune de Castellare-di-Casinca : actes de mariage (n° 1) et de décès (n° 10) de Dominique Alessandri.

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