LOCHKOVITCH Zlatan alias Miloche dans la résistance

Zlatan Lochkovitch est arrivé en France avec sa famille de Yougoslavie à l’âge de 12 ans et à 14 ans il a commencé à travailler à la mine. Il avait 4 jeunes frères et son père mourut jeune de la silicose.
Il s’est engagé dans la Résistance en 1943 au sein de la 8éme compagnie FTP du bataillon B devenu 104éme bataillon. Il participa à de très nombreux coups de main et notamment au désarmement des GMR du château de l’Oradou à Clermont-Ferrand e 24 juin 1944. Le 2 juillet 1944, il était avec un petit groupe avancé au lieu dit Les Palles, commune de Domaize, près de Saint-Dier d’Auvergne (Puy-de-Dôme). Il a alors été fait prisonniers par les miliciens, et, menottes aux mains, il s’est évadé en se débarrassant de son gardien. C’est le même jour qu’a été blessé et arrêté au même endroit le commissaire aux effectifs Jean Berthiaux alias Cartel.
Le jour de son arrestation, ils étaient 4 dont un de garde, il était 4h30 ou 5 heures du maton, avec beaucoup de brouillard, ils dormaient sous une petite toile de tente en face du petit bois où Philomen Mioch se trouvait. L’homme de garde les réveilla pour leur dire qu’ils ont de la visite, maquis ou miliciens. Le garde avait laissé le FM sur place et Zlatan descendit le récupérer. C’est là qu’il essuie un coup de feu. Il est alors arrêté par une douzaine d’hommes cachés ; des miliciens. On lui passe les menottes, on l’interroge sur le nombre de résistants avec lui. Les coups de crosse de mousquetons commencèrent à tomber, ses dents sont abimées, la tête est frappée. A ce moment là, les 3 autres FTP qui le croyaient mort car à terre, se mirent à tirer sur le groupe. Le chef confia Zlatan à un milicien avec l’ordre de l’abattre s’il essayait de fuir. Le milicien lui ordonna de se coucher et lui-même en fait autant. Zlatan lui donna un coup de pied dans la tête et s’enfuit à travers champ jusqu’au village des Palles. Il rentra de force dans une maison car tout était fermé. Une dame appella un jeune caché dans une grange, le fils du boulanger de Domaize, alias Gourcy et avec un burin il le libèra puis la dame les cacha jusqu’au départ de la Milice présente dans le village. Il rejoignit ensuite la 6éme Compagnie, celle de "Bull" selon lui, au dessus de Giroux.
Ensuite, il a participé aux combats de Viveroles, Estivarelles, Vollore-Montagne puis à l’attaque du train à Boen-sur-Lignon (Loire) et à la Libération de Thiers.
Sa durées des services homologués va du 6 juin au 28 août 1944.
Le 24 septembre 1944, il fait partie des très rares soldats FTP devant recevoir la Croix de guerre mais non averti, il ne fut pas présent et ne reçut pas sa médaille.

Il apprécia le livre de mémoire de Philomen Mioch, en particulier son récit des combats de la Libération de Thiers, tandis qu’il eut une vision critique de celui écrit par Roger Beligat alias Alain Derval, autre cadre FTP.