Par Jean-Pierre Bonnet
Né le 31 octobre 1908 ; ouvrier professionnel ; syndicaliste CGT révoqué en août 1953 ; permanent à l’Union départementale CGT de la Seine-et-Oise (1953-1962).
Entré à la SNCF en mars 1937 comme ouvrier, Élie Colin participa à des actions de résistance durant la guerre. En 1945, il occupait un poste d’ouvrier professionnel à Étampes (Seine-et-Oise, Essonne) et passait pour un militant cégétiste actif et influent dans la région.
Lors des grèves de novembre-décembre 1947, il fut révoqué, puis réintégré quelques mois plus tard en raison de son passé de résistant et de la mobilisation de ses collègues de travail. En 1951, alors qu’il venait d’être élu délégué suppléant auprès du directeur général au titre de l’Union Sud-Ouest, Élie Colin fit l’objet d’un blâme du chef de service et d’une sanction financière pour avoir animé un mouvement de grève.
Durant les grèves de l’été 1953, alors qu’il était détaché, à sa demande, aux ateliers de Juvisy (Seine-et-Oise, Essonne), il refusa de répondre aux ordres de réquisition. Il fut suspendu, puis révoqué. Il ne retrouvera ses droits qu’avec l’amnistie de 1981.
Après sa révocation, Élie Colin devint permanent à l’Union départementale CGT de Seine-et-Oise jusqu’en 1962.
Marié, il était père de quatre enfants.
Par Jean-Pierre Bonnet
SOURCE : Arch. Fédération CGT des cheminots.