MAILLABUAU Auguste, Léon [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né le 23 août 1863 à Paris (VIe arr.) , mort le 9 mai 1901 à Quiberon (Morbihan) ; garçon marchand de vins, représentant de commerce ; anarchiste parisien.

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York.

Auguste Maillabuau, de la classe 1883, avait tiré au sort à Paris (Iie arr.) et avait été réformé pour varices.
Il avait été condamné à 6 jours de prison le 11 décembre 1891, pour coups et blessures volontaires.
Selon un rapport de la Préfecture de police, Maillabuau était signalé comme anarchiste depuis 1890. Il avait été en relations avec Jourdan, Bondon et Spannagel mais il ne fréquentait pas les réunions.
Auguste Maillabuau figurait sur un relevé d’adresses d’anarchistes de la 2e brigade de recherches de la Préfecture de police du 20 février 1893 et du 25 avril 1893. Le 26 avril 1892, son domicile 14 impasse des Couronnes était perquisitionné.
Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893.
Le 31 mars 1894, il envoya une lettre au préfet de police dans laquelle il protestait contre la réputation qui lui était faite d’anarchiste dangereux.
Le 30 juin 1894, le préfet de police délivrait à son encontre un mandat de perquisition et d’amener, pour association de malfaiteurs (art. 265 et 266 du Code pénal, loi du 18 décembre 1893).
Le 1er juillet 1894, à 4 heures 30 du matin, le commissaire de police Brougnard du quartier des Invalides, perquisitionnait son domicile 14 impasse des Couronnes, sa chambre située au premier étage. Le commissaire saisissait un carnet contenant différentes lettres que Maillabuau déclarait avoir envoyées à des députés. Il déclara ne pas être anarchiste mais socialiste patriote et non révolutionnaire. Il avait été président du Syndicat des garçons marchands de vins et y aurait fait expulser des anarchistes et pensait avoir été dénoncé par l’un d’eux, un nommé Damour.
Le 4 juillet 1894, il était présenté au juge d’instruction Anquetil. Il lui déclara cette fois qu’il avait donné sa démission en décembre 1893 du syndicat, lorsque des anarchistes s’y étaient introduits. Son seul objectif aurait été la suppression des bureaux de placement. Le juge Anquetil le fit incarcérer à la prison de Mazas le même jour. Le 9 juillet, il le fit mettre en liberté.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°317.995.
Son acte de décès indiquait, par erreur, qu’il était né dans le XIVe arrondissement de Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article241156, notice MAILLABUAU Auguste, Léon [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 20 juin 2021, dernière modification le 22 juin 2021.

Par Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York.
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York.

SOURCES : Archives de la Préfecture de police Ba 310, 1500 — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — Archives de Paris. Etat civil — Archives départementales du Morbihan. — État civil — Archives de Paris D.3 U6 carton 50.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable