BRIAND Albert, François, Ernest, Marie

Orphelin de père, Albert Briand fut élevé par sa mère, à Rennes, rue de l’Alma. Lors de la déclaration de guerre en septembre 1939, il devint soldat dans l’aviation. Sous l’Occupation, il participa au transport d’armes ainsi qu’aux attaques de convois allemands sur la ligne Rennes-Redon.
Le 24 mai 1944, il trouva refuge avec Marcel Bouget chez le docteur Spitzer, au port de Guipry. Averti d’un éventuel encerclement de sa maison, alors dépôt d’armes et lieu d’hébergement de résistants, le médecin réussit à s’enfuir du rez-de-chaussée. Les Allemands se présentèrent chez Madame Spitzer et voulurent lui parler de la part d’Yves Le Bihan qu’elle ne connaissait pas. Celui-ci avait adhéré au Parti national Breton (PNB), puis avait contacté la Résistance pendant l’été 1943. Devenu agent de liaison, il fut arrêté le 22 mai 1944 et, interrogé sous la torture, dit souhaiter adhérer au Bezen Perrot.
L’épisode chez l’épouse du médecin se déroulait la nuit. Albert Briand et Marcel Bouget montèrent sur le toit en passant par la trappe du grenier. Aperçus au dernier moment, ils choisirent de se donner la mort plutôt que de se rendre et de subir des tortures.
Albert Briand fut inhumé au cimetière de Guipry puis transféré au Carré des Fusillés du Cimetière de l’Est, à Rennes, à la Libération.
Reconnu Mort pour la France, il a été homologué interné résistant (DIR) et soldat FFI. Il a été décoré de la Médaille de la Résistance par décret du 23 février 1959, de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre avec Palme.
Un monument commémoratif a été édifié à Guipry en souvenir de cette nuit tragique. Son nom a été donné à une rue de Rennes le 16 octobre 1957.