Par Julien Chuzeville
Né le 16 août 1874 à Paris, mort le 18 février 1921 à Paris (XVe arr.) ; ouvrier typographe à Paris ; syndicaliste CGT ; socialiste ; coopérateur ; administrateur de l’imprimerie L’Émancipatrice.
Frédéric Tizorin participa en mai 1901 à la création d’une imprimerie coopérative, ou « imprimerie communiste », L’Émancipatrice, qui était située à Paris, rue de Pondichéry (XVe arr.). Il en fut l’administrateur puis le directeur. L’Émancipatrice imprima de nombreux journaux, revues, brochures et affiches du mouvement ouvrier. La journée de travail y était limitée à 8 heures par jour, et les salaires étaient « égaux quels que soient le sexe et les fonctions des coopérateurs ».
En 1905, Tizorin faisait partie de la minorité syndicaliste révolutionnaire de la Fédération CGT du Livre. En 1910, il fut élu au Comité syndical de la 21e section de la Fédération du Livre.
En 1910, Frédéric Tizorin était membre du Parti socialiste SFIO dans le XVe arrondissement de Paris ; il était le gérant de La Tribune sociale du Quinzième, « organe socialiste pour la défense des intérêts généraux de l’arrondissement ».
En 1911, il s’occupait de la formation d’un Groupe des originaires de l’Allier à Paris. Le 21 janvier 1911, il représenta l’hebdomadaire L’Allier socialiste lors de la première conférence nationale de la presse socialiste, à Paris.
À sa mort en 1921, F. Tizorin fut salué avec le même respect par les quotidiens de la CGT (Le Peuple), du Parti socialiste (Le Populaire) et du Parti communiste (L’Humanité). Il fut incinéré au cimetière du Père-Lachaise.
Il habitait rue Violet (XVe arr.).
Par Julien Chuzeville
SOURCES : L’Aurore, 19 avril 1901. — La Petite République, 31 octobre 1905. — Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 25 avril 1907, p. 2123-2124. — L’Humanité, 14 octobre 1905, 30 octobre 1907 et 20 février 1921. — L’Action, 21 février 1910. — Le Socialiste, 15 et 29 janvier 1911. — Le Populaire, 21 février 1921. — Le Peuple, 21 février 1921. — État civil de Paris.