Par Benoît Prieur, Jean-Louis Ponnavoy
Présumé né en 1906 au Douar Chabeiba, commune de Medroma (département d’Oran, Algérie), massacré le 7 avril 1944 à Arlod (alors commune de l’Ain, puis intégrée à Bellegarde-sur-Valserine en 1971, Valserhône depuis 2019) ; manœuvre ; victime civile.
Kamar Abmed ben Bouzat dont le nom des parents n’est pas connu était domicilié à Injoux (Ain) et il exerçait le métier de manœuvre.
Le 7 avril 1944 au petit matin, la 157e division de réserve de la Wehrmacht, renforcée d’équipes de la Sipo-SD de Lyon, lança une opération d’envergure dans le nord de l’Ain et le Haut-Jura sous le nom de code "Frühling" (printemps). Cette opération visait à anéantir les maquis de la région qui menaçaient les arrières de l’armée allemande, tout en terrorisant la population en exerçant des représailles. Kamar ben Bouzat marchait sur un pont reliant Arlod à diverses usines (probablement pour aller ou revenir de son travail) au quartier des Moines à Arlod. Or les Allemands avaient peu avant interdit le passage piéton sur ce pont sans toutefois l’indiquer d’aucune manière. Il fut abattu d’un coup de fusil, sans sommation. Il décéda à douze heures.
L’acte de décès fut dressé le jour même à quinze heures sur la déclaration d’Alexandre Rochaix, âgé de 69 ans, garde-champêtre à Arlod.
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur l’acte de décès le 7 août 1948.
Par Benoît Prieur, Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Le livre noir des crimes Nazis dans l’Ain pendant l’Occupation, Les éditions du Bastion, p. 95.— Wikipédia Opération Frühling.— État civil (acte de décès).