Par Benoît Prieur, Jean-Louis Ponnavoy
Né le 11 novembre 1924 à Nanc-lès-Saint-Amour (Jura), exécuté sommairement le 10 avril 1944 à Saint-Germain-de-Joux (Ain) ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Simon Girod était le fils d’Eugène né en 1883, manœuvre et de Suzanne née en 1896, sans profession. Il était le cinquième d’une famille de sept enfants. Il était célibataire et domicilié à Nanc-lès-Saint-Amour.
Le 7 avril 1944 l’ennemi lança une offensive contre les maquis de l’Ain et du Haut-Jura baptisée "Opération Frühling". Le 8 avril 1944 dès les premières heures, un groupe de 26 hommes emmenés par le lieutenant de Vanssay partit dans la neige de la ferme de Buclaloup, à Champfromier (Ain) avec mission de dynamiter le tunnel de la Crotte à Trébillet, commune de Châtillon-en-Michaille (Ain) et empêcher le passage de deux trains de déportés. À peine arrivé sur place le groupe fut repéré et tomba dans une embuscade un peu après neuf heures. Les Allemands sans doute informés les attendaient. Le groupe reçut l’ordre de se disperser. Simon Girod fut capturé par les Allemands à Montanges, avec entre autres Paul Buillard, Jean Parriel, Robert Maison ainsi qu’un résistant inconnu. Ils furent tous les cinq fusillés le 10 avril à Saint-Germain-de-Joux (Ain).
Il reçut la médaille de la Résistance (décret du 29 novembre 1958, publication au JO le 6 décembre 1958). Son nom apparaît sur le monument aux morts de Nanc-lès-Saint-Amour (commune nouvelle des Trois Châteaux dans le Jura) ainsi que sur la stèle commémorative de Saint-Germain-de-Joux (Ain).
Par Benoît Prieur, Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 258650 (nc). — Service historique de la Défense, Caen AC 21 P 455 869 (nc). — Le livre noir des crimes Nazis dans l’Ain pendant l’Occupation, Les éditions du Bastion, p. 98. — Mémoire des Hommes. — Mémorial Genweb.— Recensements de 1926 à 1936 (Nanc-lès-Saint-Amour).