FABRESSE Ernest

Par André Balent

Né le 13 octobre 1911 à Pia (Pyrénées-Orientales), mort le 10 juin 1959 à Saint-Hippolyte (Pyrénées-Orientales) ; militant socialiste SFIO des Pyrénées-Orientales ; volontaire en Espagne républicaine ; résistant.

Ernest Fabresse par D.-J. Parsuire*
Ernest Fabresse par D.-J. Parsuire*
[Le Socialiste des Pyrénées-Orientales, 1938]

Ernest Fabresse était le fils de Joseph Fabresse, foudrier à Pia, et de son épouse Marie Fédebeille, sans profession, âgés respectivement de trente-six et trente-deux ans en 1911.

Militant socialiste, Ernest Fabresse quitta Pia le 30 octobre 1936 pour s’enrôler dans les Brigades internationales. Incorporé au bataillon « Ernest Thaelmann » de la 12e Brigade internationale, il combattit ensuite dans les rangs du bataillon « André Marty ». Il participa aux combats de la défense de Madrid pendant l’hiver 1936-1937 : Casa del Campo, Puente de los Franceses, Cerro de los Angeles, batailles du Jarama (février 1937), de Guadalajara (mars 1937) de Saragosse (août 1937). Il fut blessé à deux reprises pendant la guerre d’Espagne.

Ernest Fabresse regagna Pia en novembre 1938. Lors de son arrivée en gare de Cerbère (Pyrénées-Orientales), il fut accueilli par deux de ses camarades de parti, le député socialiste Louis Noguères* et le secrétaire fédéral adjoint, Fernand Baixas.

Ernest Fabresse participa au congrès extraordinaire de la fédération socialiste SFIO consacré au problème de la « Paix » (11 décembre 1938). Aux congressistes qui l’acclamaient, Ernest Fabresse lança un appel à l’unité du parti, très divisé sur ce problème. Comme le secrétaire de la section de Pia, Fernand Baixas, Ernest Fabresse affirma ses convictions pacifistes. Sa qualité de combattant des Brigades internationales donna d’autant plus d’impact à son intervention lorsqu’il s’écria : « Il vaut mieux une mauvaise paix qu’une bonne guerre. »

Ernest Fabresse participa à la Résistance à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Lors des combats qui permirent la libération des Pyrénées-Orientales (août 1944), il fut grièvement blessé et dut être amputé d’une jambe. Par la suite, il quitta Pia pour Saint-Hippolyte (Pyrénées-Orientales), après son mariage avec une personne de cette localité, Joséphine Gabaros qu’il avait épousée à Perpignan le 20 janvier 1947.

Il fut inhumé au cimetière de Pia.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24138, notice FABRESSE Ernest par André Balent, version mise en ligne le 2 janvier 2009, dernière modification le 9 mai 2017.

Par André Balent

Ernest Fabresse par D.-J. Parsuire*
Ernest Fabresse par D.-J. Parsuire*
[Le Socialiste des Pyrénées-Orientales, 1938]

ŒUVRE : « Sur le Front de la Liberté », récit des souvenirs d’Ernest Fabresse concernant la guerre d’Espagne publié dans Le Travailleur catalan, n° 122 (3 décembre 1938) et sq. et dans Le Socialiste des Pyrénées-Orientales, 25 novembre 1938 et sq.

SOURCES : Arch. Com. Pia, état civil. — Arch. Com. Saint-Hippolyte (Pyrénées-Orientales). — « Salut à Ernest Fabresse, combattant de la liberté », article de Fernand Baixas dans Le Socialiste des Pyrénées-Orientales, organe hebdomadaire de la Fédération socialiste SFIO des Pyrénées-Orientales, 18 novembre et 16 décembre 1938. — Le Travailleur catalan, hebdomadaire de la Région catalane du Parti communiste, 19 novembre 1938, 3 décembre 1938. — Témoignage de Mme Auriol, institutrice retraitée à Pia.

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