FAIPEUR Jacques, Alexandre

Par Claude Pennetier

Né le 13 mars 1906 à Paris (XXe arr.), mort en déportation en mars 1943 à Auschwitz ; miroitier ; militant communiste d’Antony (Seine, Hauts-de-Seine).

Marcelle et Jacques Faipeur
Marcelle et Jacques Faipeur
Jean-Claude Faipeur, op. cit.

Marié avec Marcelle Birard, coupeuse (le couple eut une fille et un garçon), Jacques Faipeur était miroitier, mais le chômage provoqué par la crise du début des années 1930 le conduisit à travailler comme emballeur pour la librairie Hachette.

Militant communiste d’Antony, Jacques Faipeur se présenta au second tour des élections municipales de mai 1935. Derrière Maurice Duchiron et Georges Heller, Jacques Faipeur obtint 1 441 voix, et seul G. Heller fut élu.

En octobre 1935, Jacques Faipeur était un des représentants communistes au comité de coordination socialiste et communiste d’Antony – voir Maurice Duchiron.

Jacques Faipeur fut perquisitionné le 29 août 1939 par le commissaire de police de Sceaux qui trouva des tracts d’avant guerre et trois numéros de L’Aube nouvelle datée du 26 août 1939. Le 27 juin 1941, la police française l’arrêta à son domicile (en même temps que d’autres militants d’Antony : Georges Heller, R. Bourdeaux, Maurice Duchiron) et le livra rapidement aux autorités allemandes. Ceux-ci le transférèrent au camp de Royallieu à Compiègne, puis le déportèrent vers l’Allemagne le 6 juillet 1942. Sur le parcours, il griffonna et jeta hors du train un mot pour la marraine de sa mère : « Je pars pour la relève… Je ne reviendrais sûrement pas. Prends soin de Marcelle et des enfants. »

Enregistré à Auschwitz I sous le numéro 45525, Jacques Faipeur mourut à une date inconnue, semble-t-il dans la première quinzaine de mars 1943. Il sera déclaré mort pour la France et homologué comme « déporté politique », homologué comme résistant au titre du Front national avec le grade d’adjudant chef.

Une cellule du PCF d’Antony porta son nom jusque dans les années soixante-dix.

Son fils, Jean-Claude Faipeur, fit partie des cent cinquante jeunes, fils de déportés, fusillés et massacrés, qui refusèrent de servir, en 1957, dans une armée sous la coupe de l’OTAN, alors que Hans Speidel, ancien général du Reich, était à la tête des troupes terrestres. Il fut des vingt-et-un emprisonnés et fut envoyé outre-mer, dans des troupes qui ne dépendaient pas de l’OTAN.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24144, notice FAIPEUR Jacques, Alexandre par Claude Pennetier, version mise en ligne le 3 janvier 2009, dernière modification le 14 mai 2016.

Par Claude Pennetier

Marcelle et Jacques Faipeur
Marcelle et Jacques Faipeur
Jean-Claude Faipeur, op. cit.
Jean-Claude Faipeur
Jean-Claude Faipeur
Dessin de Jean Amblard paru dans l’Humanité

SOURCES : Arch. Dép. Seine, listes électorales. — L’Aube nouvelle, 26 octobre 1935 ; n° 596, 9 juin 1956. — Renseignements communiqué par son fils, Jean-Claude Faipeur. — Jean-Claude Faipeur, Crime de Fidélité ou Speidel, l’affront fait à la France, compte d’auteur, 2008.

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