FERRAND Renée [née BONHOMME Marthe, Renée]

Par Jacques Girault

Née le 31 mars 1911 à Mansle (Charente), morte le 18 mars 1998 à Soyaux (Charente) ; institutrice ; militante communiste de Charente, membre du bureau et du secrétariat fédéral du PCF, secrétaire départementale de l’UFF.

Fille d’un charpentier-menuisier devenu membre du Parti communiste français en 1950, Renée Bonhomme, institutrice, se maria en février 1937 à Angoulême (Charente) avec Louis Ferrand, docteur en médecine, fils d’un industriel. Le couple eut un enfant et divorça en 1984.

En poste à Coulgens pendant la guerre et jusqu’en octobre 1947, avec son mari, elle participa à la Résistance (soins à des blessés du maquis, renseignements, hébergement). Après la guerre, son mari, secrétaire de la section communiste d’Angoulême à partir de 1950, entra au comité et au bureau de la fédération communiste. Il fut par la suite un des partisans les plus engagés dans la pratique et la propagande favorable à l’accouchement sans douleur et le contrôle des naissances. À partir de 1963, elle n’apparaissait plus comme institutrice mais comme directrice d’une clinique.

Renée Ferrand adhéra au PCF en janvier 1946. Membre du comité et du bureau de la section communiste d’Angoulême à partir de 1948, membre du comité de la fédération communiste la même année, elle entra au bureau fédéral en 1953. Membre du secrétariat fédéral de 1959 à 1964, responsable de la propagande, du travail parmi les femmes, puis à nouveau membre du seul bureau fédéral, elle ne fut pas réélue en 1967, « prétextant la fatigue mais en réalité en désaccord avec la politique du Parti » selon le rapport sur la conférence fédérale, « un certain trouble sur la ligne du Parti » selon ses propos.

Secrétaire départementale de l’Union de femmes françaises, Renée Ferrand entra au comité national de l’Union des femmes françaises (UFF) en 1950. Responsable du Mouvement de la paix, elle voulait s’en retirer en 1962 pour ne militer que chez les femmes, mais resta membre du bureau départemental. Proche de Jean Pronteau au moment de l’affaire Servin-Casanova en 1960-1961, elle soutint, en 1965, Hontarede* que l’on voulait écarter du bureau fédéral puisqu’il avait proposé la suppression du centralisme démocratique. Elle estimait que le parti avait « perdu son contenu révolutionnaire », selon le rapport de André Merlot sur la réunion du comité fédéral en juillet 1968.

À la fin des années 1970, Renée Ferrand apparut parmi les animateurs, dans la fédération, de divers mouvements contestataires préconisant la rénovation du PCF.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24145, notice FERRAND Renée [née BONHOMME Marthe, Renée] par Jacques Girault, version mise en ligne le 3 janvier 2009, dernière modification le 27 août 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Notes de Jocelyne George.

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