RODIER Gilbert, Émile, Daniel

Né le 5 avril 1926 à Belfort, mort le 20 mars 1990 à Belfort ; membre des services administratifs de la police à Belfort, puis employé chez DMC (Dollfus Mieg et Compagnie)  ; syndicaliste CFTC  ; militant de l’ACO et du Parti socialiste.

Fils de César Rodier, receveur des postes et de Marie, Eugénie Henemann, femme au foyer, qui formaient une famille laïque, Gilbert Rodier eut deux frères et une sœur. Atteint de la poliomyélite en 1930, handicapé de la jambe droite et se déplaçant avec une canne. Titulaire du certificat d’études primaires en 1939, il fit ses études secondaires au cours complémentaire de Delle. Il entra en 1944 dans les services administratifs de la police de Belfort, aidé par son frère aîné qui y était inspecteur. En 1947, les services administratifs furent délocalisés à Dijon et Gilbert Rodier quitta l’administration pour se faire embaucher chez DMC (Dollfus Mieg et Compagnie), fabrique de fil à coudre, de plus de 1 000 salariés, personnnel pour l’essentiel féminin.
Il se maria le 14 mai 1949 à Belfort, avec Paulette Schmitt, qui était employée chez DMC au service du contentieux et bachelière. Le couple eut deux enfants  : Joël en 1950 et Yves en 1959.
Gilbert Rodier y fut à partir de 1948-1949, un actif militant de la CFTC, syndicat majoritaire dans l’entreprise. D’abord délégué du personnel, il fut élu au comité d’entreprise puis en devint secrétaire jusqu’à la fermeture de l’usine en 1960. Le repreneur des locaux, la compagnie des machines Bull, ne voulut pas embaucher ce syndicaliste, ni d’ailleurs quelques autres « exclus ».
Après un an, il obtint du travail dans une petite entreprise de textile (la CATEM) où intégra le service de paye, puis la Compagnie des Machines Bull (qui comptera jusqu’à 2300 salariés) en 1961. Il apprit un nouveau métier, « agent technique d’ordonnancement » et reprit son activité syndicale à la CFTC, puis à la CFDT après 1964. Il fut à nouveau secrétaire du CE jusque dans les années 1975, s’occupant notamment du sport. Son fils le décrit comme un militant « discret », « reconnu et apprécié pour son empathie, son sérieux et sa droiture ».
Militant de l’ACO (Action catholique ouvrière) et même responsable du secteur de Belfort vers 1965, un temps proche du PSU, il adhéra au Parti socialiste en 1972-1973 et , militant du CERES, il fut proche de Jean-Pierre Chevènement. Il fut président du comité de soutien de Christian Proust aux élections cantonales de mars 1985.

Militant de l’ACO (Action catholique ouvrière) et même responsable du secteur de Belfort vers 1965, un temps proche du PSU, il adhéra au Parti socialiste en 1972-1973 et , militant du CERES, il fut proche de Jean-Pierre Chevènement. Il fut président du comité de soutien de Christian Proust en mars 1985.

En 1979, il avait été nommé, à titre de la CFDT, au sein de la commission de conciliation dans le cadre du conflit Alsthom à Belfort. Élu président du Conseil des Prud’hommes de Belfort en 1979, il le resta en alternance jusqu’à sa mort en 1990 d’un cancer foudroyant. Le ministre de la justice lui donna, à titre posthume, la médaille d’honneur de la Prud’homie. Il était déjà Chevalier de l’ordre du mérite social, accordé par Pierre Bérégovoy* en 1983.

Son épouse Paulette Rodier (1927-2017), milita elle aussi à la CFTC-CFDT, à la CSF (Confédération syndicale des familles), à l’ACO , au PS ; elle fut également conseillère municipale de Belfort élue en 1977. Elle mourut dans sa 90e année.
Un des ses fils, Joël, né en 1950, fut permanent national de la JOC.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article241597, notice RODIER Gilbert, Émile, Daniel, version mise en ligne le 28 juillet 2021, dernière modification le 30 juillet 2021.

SOURCES  : Lettre de son fils Joël, 4 mai 2021 ; dossier de documents, juillet 2021. — Entretien téléphonique, juillet 2021. — L’Est républicain, 1958-1959. — Le Journal de Belfort-Montbellard, 15 janvier 1988.

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