FOUQUE Louis

Louis Fouque, domicilié à Marseille dans les années 1948-1950, exerçait des responsabilités au syndicat CGT des assurances et était, en 1948 et 1949, secrétaire de l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône. Militant aussi au Parti socialiste SFIO en 1947, il sympathisait avec la tendance de gauche Bataille socialiste conduite par Élie Bloncourt. Louis Fouque suivit cette dernière en 1948 lorsqu’elle fit scission pour fonder le Mouvement socialiste unitaire et démocratique (MSUD), puis le Parti socialiste unitaire (PSU). Il prit une part importante à la fondation et au développement de la fédération de ces deux formations. Il y exerça les fonctions de secrétaire à la propagande aux côtés du colonel Jean Prêté*, secrétaire général, et d’Adolphe Haut*, secrétaire général adjoint. Louis Fouque en fut le candidat lors des cantonales de mars 1949 dans le canton de Saint Rémy (Bouches-du-Rhône). Il ne recueillit qu’un nombre de voix marginal. Devenu un des dirigeants nationaux du socialisme unitaire, Louis Fouque représenta sa fédération dans toutes les assemblées du MSUD et du PSU qui se tinrent entre 1948 et 1951. Il appartint également au comité directeur du PSU de septembre 1948 à avril 1951. Il y fit partie de la majorité qui, derrière le secrétaire général Élie Bloncourt*, désirait différencier le socialisme unitaire du Parti communiste. Il aurait voulu condamner Tito sans s’aligner sur l’URSS.
Secrétaire des combattants de la paix et membre du conseil communal de Marseille en 1950, il participa à plusieurs meetings aux côtés de responsables du PCF, notamment de François Billoux. En décembre 1951, déçu de voir le communiste Jean Espana lui être préféré pour le poste de secrétaire départemental du Mouvement de la Paix pour remplacer Paul Courtieu affecté à Paris, Louis Fouque partit s’installer à Nîmes (Gard).