REXAN Maurice [REXAN Pierre, Maurice]

articles 200820 et 214612

Fils de Pierre Rexan, patron ferblantier et de Anne Jammes, Maurice Rexan se maria le 26 septembre 1904 à Mazères (Gironde) avec Catherine Lagrave, sans profession, née le 29 janvier 1885 à Uzeste (Gironde). De leur union naquit un fils Jean Louis le 14 juin 1905 à Langon.

Patron ferblantier à Langon, son entreprise fut déclarée en faillite en janvier 1908.

Résidant au 16 rue Jeanneau à Bordeaux Bastide, affecté au 140e régiment d’Infanterie territoriale le 10 novembre 1914, il fit la campagne contre l’Allemagne du 19 novembre 1914 au 4 juin 1918. Cité à l’ordre du régiment pour avoir « encouru dans des circonstances particulièrement difficiles, sous des bombardements des plus violents, au ravitaillement en munitions, notamment le 11 août 1917, où il a fait preuve de sang-froid et de courage », blessé par balle à la cornée, œil gauche, le 28 octobre 1917 à Drévigny (Aisne), il fut décoré de la Croix de Guerre Etoile de Guerre.

Le 23 février 1911, Maurice Rexan fut élu secrétaire de de la Chambre syndicale des ouvriers ferblantiers, zingueurs de Bordeaux dont le siège social était à la Bourse du travail, rue de Lalande. Il anima avec Delacroix les assemblées générales des 29 et 30 novembre 1911 des ouvriers ferblantiers, zingueurs, plombiers qui revendiquaient : « 1. La journée de dix heures de travail payée 7 francs ; 2. Une indemnité quotidienne de 1 franc 50 pour le travail effectué hors Bordeaux ; 3. La suppression du travail le dimanche ; 4. La stricte application du contrat de travail ». Les revendications étant rejetées par les patrons, les ouvriers déclarèrent la grève.
Il participa le 20 avril 1919 à la manifestation en l’honneur de Jaurès organisée par le Parti socialiste SFIO et l’Union des syndicats de la Gironde. Le 20 octobre, il fut élu lors du Comité général de l’Union des syndicats ouvriers fédérés de la Gironde à la commission exécutive.
Le 2 mai 1920, à la suite des incidents du 1er mai à Paris, un rapport du commissaire central rendit compte au préfet de la Gironde des réactions des syndicalistes de Bordeaux « … dans l’après-midi de ce jour, la Bourse du travail présentait un aspect assez animé. On y a constaté la présence de l’anarchiste français Antignac Antoine Antignac, ainsi que Laval Gabriel Laval secrétaire des ouvriers du port de Bordeaux, Rexan des serruriers et zingueurs et une quinzaine de facteurs en uniforme qui commentaient les incidents qui se sont produits à Paris dans la journée d’hier…. Il résulte des renseignements recueillis que les membres du groupe socialiste à tendance majoritaire… blâment sévèrement les députés socialistes Blanc Alexandre Blanc et Vaillant couturier Paul Vaillant-Couturier Paul Vaillant-Couturier (version DBK) auxquels ils reprochent d’avoir participé dans une trop large mesure aux fâcheux incidents qui ont eu lieu à Paris… ».

Maurice Rexan participa au Congrès régional des syndicats du bâtiment confédérés du département de la Gironde et de la 2e région fédérale, à la Bourse du travail le 19 février 1928, il fut élu à la commission de contrôle. Il fut délégué de Bordeaux de la Fédération du bâtiment, au XXe congrès confédéral de la CGT, tenu salle Japy à Paris du 17 au 20 septembre 1929, avec Mourgues Joseph Mourgues.

En 1930, il était le trésorier général de la Caisse primaire Le Travail (section de La Bastide).

Ses obsèques civiles se déroulèrent le 15 mars 1934 au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux, le Groupe Travail de la section de Bordeaux du Parti socialiste (SFIO) lui rendit cet hommage « Maurice Rexan, vieux militant socialiste et syndicaliste depuis plus de 30 ans ».