BORJON Marcel, Auguste

Par Michel Aguettaz

Né le 18 décembre 1899 à Saint-Julien-de Maurienne, aujourd’hui Saint-Julien-Montdenis (Savoie), abattu le 4 septembre 1944 au Thyl, aujourd’hui Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie) ; employé SNCF ; victime civile.

 Plaque à la mémoire de Marcel Borjon. Cliché Michel Aguettaz.
Plaque à la mémoire de Marcel Borjon. Cliché Michel Aguettaz.

Marcel, Auguste Borjon était le fils d’Alexandre, Jean-Baptiste, ardoisier, et de Marie, Jospéhine Buffard, son épouse, ménagère.
Il effectua son service militaire au 30e RI entre le 4 octobre 1920 et le 1er mars 1922.
Le 20 mai 1920, il épousa Rosine, Baptistine Richard.
Celle-ci s’occupait de la ferme familiale à Saint-Julien-de-Maurienne (aujourd’hui Saint-Julien-Montdenis, Savoie) tandis que Marcel Borjon était employé des chemins de fer PLM puis SNCF, ouvrier ajusteur à Saint-Jean-de-Maurienne. Le couple avait trois enfants.
Le 22 août 1944, Marcel Borjon fut envoyé à Modane pour effectuer des réparations sur une machine qu’il avait lui-même conduite jusque-là. Les Allemands en pleine retraite empêchèrent les ouvriers de quitter la ville une fois leur tâche effectuée, leur signifiant même qu’ils allaient les emmener en Italie. Un petit groupe, dont faisait partie Marcel Borjon, décida de s’enfuir et de rejoindre son domicile par la montagne. Arrivés sur les crêtes, ce groupe se dirigea sur Moutiers à l’exception de M. Borjon qui redescendit en direction de Saint-Julien-de-Maurienne. Il fut arrêté par les Allemands dans la matinée du 5 septembre 1944 et abattu sur la commune du Thyl au lieu dit Grand-Golet (2200 m d’alt) sans autre forme de procès.
Le 5 septembre 1944, les deux villages de Bois-Dessus et de Bois-Dessous qui composaient la commune furent brûlés par les Allemands, à la recherche de maquisards. Il y eut quinze victimes. Un mémorial a été inauguré en 2004.

Reconnu Mort pour la France, il obtint le titre d’Interné politique le 21 mai 1953.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Saint-Julien-Montdenis et sur la plaque de la direction régionale de la SNCF, 351 place de la Gare, à Chambéry (Savoie)..
Sa famille a fait apposer une plaque en 1988 sur les lieux mêmes de sa mort : en partant du parking de Sainte-Marguerite, elle est située à 2200 m d’altitude, sur le chemin menant à la chapelle Notre-Dame des Neiges, environ 900 m après la table d’orientation de la croix de Beaumollard. cliché Michel Aguettaz.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article241850, notice BORJON Marcel, Auguste par Michel Aguettaz, version mise en ligne le 31 juillet 2021, dernière modification le 28 juillet 2022.

Par Michel Aguettaz

 Plaque à la mémoire de Marcel Borjon. Cliché Michel Aguettaz.
Plaque à la mémoire de Marcel Borjon. Cliché Michel Aguettaz.

SOURCES : Arch.Dép. Rhône, 3808 W 1319. — AVCC, Caen, AC 21 P 316157 (nc). — Victimes de guerre en Maurienne, Maurienne Généalogie, 2007. — Arch. dép. Savoie, état civil de Saint-Julien-de-Maurienne, 3E3973 ; RMM 1R254, p. 483 — Hervé Barthélemy et Clément Gosselin, Cheminots victimes de la répression, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017. — Wikipédia, Le Thyl.— Mémoire des hommes. — MémorialGenweb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable