Par Benoît Prieur, Jean-Luc Marquer
Né le 7 août 1891 à Reims (Marne), mort dans des circonstances très suspectes le 13 juin 1944 à Gex (Ain) ; chauffeur ; résistant, homologué lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR).
Lucien Marcelot naquit de Gaston, Georges, Eugène Marcelot, tripier, (1870-1906) et d’Élisa, Charlotte Nicaise (1875-1941).
Lors du recensement militaire, il habitait à Levallois-Perret (Seine, aujourd’hui Hauts-de-Seine) et exerçait la profession de chauffeur-mécanicien.
Il effectua son service militaire à partir du 10 octobre 1913 au 160e RI tout d’abord, puis passa au 2ème Groupe d’aviation le 9 janvier 1914.
Il fit toute la guerre dans l’aviation, passant caporal armurier le 5 décembre 1917 puis sergent armurier le 30 juin 1918.
Lucien Marcelot avait épousé le 19 octobre 1915 dans le XIXe arrondissement de Paris Marie Caddet (née le 9 janvier 1885 à Paris), vendeuse. Lors de son mariage, Lucien Marcelot était chauffeur de profession.
Rendu à la vie civile le 21 juillet 1919, il s’installa avec sa famille en Haute-Savoie, à Vanzy où il loua une fabrique de poteries alimentaires.
À partir de juin 1935, la famille résida à Collonges (Ain).
Le couple eut 3 enfants.
Lucien Marcelot s’engagea dans la Résistance. Ses services sont homologués à partir du 1er juillet 1943.
Le 11 juin 1944, il fut arrêté par les Allemands à Collonges avec deux autres résistants alors qu’ils se reposaient tous trois dans une grange. Ils furent ligotés et transportés en camion à Gex (Ain). Ses deux camarades furent déportés tandis que lui fut emprisonné à la maison d’arrêt de Gex (Ain). Il mourut alors dans des conditions suspectes : le cadavre fut mis en bière le 13 juin 1944 à 22 heures, sans que ni un médecin, ni un prêtre n’ait pu approcher du corps. Il fut inhumé comme inconnu.
Le 23 septembre 1944, son corps fut exhumé et autopsié par le Docteur Corcelle de Thoiry (Ain) et seulement enfin il fut identifié et reconnu.
Un jugement rectificatif de décès est transcrit sur les registres de la mairie de Collonges, son dernier domicile connu.
D’après le Service historique de la Défense de Caen (AC 21 P 82876), il fut fusillé par les Allemands
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, lieutenant des Forces françaises de l’intérieur et interné résistant (DIR)
Son nom apparaît sur le monument aux morts de Collonges (Ain).
Par Benoît Prieur, Jean-Luc Marquer
SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 391352 (nc). — AVCC Caen SHD, AC 21 P 569764 (nc). et AC 21 P 82876 (nc). — Paris Archives, RMM, D4R11623 — Le livre noir des crimes Nazis dans l’Ain pendant l’Occupation, Les éditions du Bastion, p. 129 et 132. — Geneanet. — La poterie de Vanzy