EHRMANN Albert, Lucien

Par Guy Putfin

Né le 24 septembre 1894 à Paris (XVIIIe arr.), mort le 7 mai 1988 à Callas (Var) ; musicien, chef d’orchestre, professeur au conservatoire de Metz (Moselle) ; président du Syndicat national de l’enseignement artistique, section conservatoire, affilié à la Fédération de l’éducation nationale, de 1948 à 1969.

Albert Ehrmann en 1970
Albert Ehrmann en 1970

Fils d’Emile Ehrmann, boucher, et d’Elise Givaud, Albert Ehrmann fit des études de musique et obtint un premier prix de flûte au conservatoire de Paris en 1913. Mobilisé au 104° RI en 1914, il fut fait prisonnier jusqu’en octobre 1916, puis retourna aux armées jusqu’à la fin de la guerre.

En 1919, Albert Ehrmann fut nommé professeur de flûte et de solfège supérieur au conservatoire de Metz. Il s’y maria le 8 avril 1922 avce Marthe Pfersich. Il participa à de nombreux concerts. En 1927, il fut nommé directeur de l’harmonie “Union Lorraine” des usines Wendel à Moyeuvre-Grande (Moselle), puis, à partir de l’année suivante, il dirigea l’harmonie fédérale de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle.

Engagé volontaire en 1939, Albert Ehrmann dirigea l’orchestre symphonique de la 3° armée. Fait prisonnier, il rentra en France à la fin de 1940. Pendant l’Occupation il fut admis à l’orchestre de l’Opéra de Paris et de l’Opéra comique. En 1941, il dirigea le Messie de Haendel à l’église Saint-Eustache de Paris, et les concerts de l’église Saint-Séverin.

Après la guerre, Albert Ehrmann reprit ses fonctions au conservatoire de Metz, Jusqu’à sa retraite administrative, le 1er janvier 1953. Il fut le premier chef d’orchestre du théâtre municipal de Metz Radio-Nancy, à partir de 1946. Il fut aussi professeur à l’école normale d’instituteurs de Metz et au collège moderne.

En 1948, Lespès, professeur au conservatoire de Lyon, président du SNEA, section conservatoire de musique, affilié à la FEN, souffrant, demanda à Albert Ehrmann de le suppléer dans sa tâche. Le congrès du SNEA de Paris en 1951 le confirma dans les fonctions de président du syndicat, fonctions qu’il exerça jusqu’à ce que Henri-René Pollin le remplace en septembre 1968 lors du congrès extraordinaire du SNEA qui se déroula à Nantes. Il devint alors président d’honneur du syndicat.

Albert Ehrmann fut président de la confédération musicale de France de 1953 à 1969 et président de l’ordre des musiciens. Il fut membre du jury du Conservatoire de Paris. Il créa le concours artistique d’Epinal, devenu en 1970, concours international de piano d’Epinal, dont il fut le premier président du jury. Il écrivit un abrégé de théorie musicale (éditions Combre), largement utilisé dans les conservatoires de musique.

Après sa retraite du conservatoire de Metz, Albert Ehrmann, divorcé, habita Saint-Cloud, puis se retira à Claviers (Var). Il fut officier de l’Instruction publique, chevalier des Arts et Lettres, chevalier de la Légion d’honneur en 1954, puis officier en avril 1974. Il reçut plusieurs décorations étrangères dont la couronne de chêne du Luxembourg.

Son nom fut donné au Centre culturel de la Confédération musicale de France situé à Paris au boulevard Magenta.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24193, notice EHRMANN Albert, Lucien par Guy Putfin, version mise en ligne le 7 janvier 2009, dernière modification le 5 août 2021.

Par Guy Putfin

Albert Ehrmann en 1970
Albert Ehrmann en 1970

ŒUVRE : Abrégé de théorie musicale et devoirs d’application, Paris, M. Combre.

SOURCES : Arch. Mun. Saint-Cloud (N. Goussard). — Document du SNEA sur son histoire. — Journal de la Confédération musicale de France, n° 271, avril 1974, et n° 416 de mai-juin 1988. — Renseignements fournis par Henri-René Pollin. — Etat civil Paris. — notes d’Alain Dalançon.

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