Par Fabrice Bourrée
Né le 17 juin 1908 à Hardricourt (Seine-et-Oise, Yvelines), exécuté par des Allemands le 28 août 1944 Hardricourt (Seine-et-Oise, Yvelines) ; ouvrier spécialisé ; résistant FTP-FFI.
Fils de Gaston Ernest Fontenay et de Marie Pauline Feraud, Lucien Fontenay était domicilié 5 rue des Écoles à Meulan (aujourd’hui Meulan-en-Yvelines, Yvelines), avec son épouse Madeleine (née Leamauff) et leur fille Monique. Il exerçait la profession d’ouvrier spécialisé (tourneur).
Il participa à la campagne de 1940 au sein d’un groupe d’ambulances chirurgicales d’armée. Prisonnier de guerre le 22 juin 1940, il fut mis à la disposition de l’hôpital de Saint-Dié (Vosges) puis dirigé sur le camp de prisonnier d’Épinal le 30 septembre 1940. Il fut démobilisé à Meulan le 4 novembre 1940.
En mai 1944, il intégra le groupe FTP de Meulan commandé par le lieutenant André Jouannet. Il participa alors à des missions de liaisons et de surveillance.
Le 28 août 1944, alors qu’il était parti fournir des renseignements sur l’emplacement des batteries allemandes se trouvant au-dessus de Mézy (Seine-et-Oise, Yvelines) et Hardricourt (Seine-et-Oise, Yvelines), il fut arrêté par des soldats allemands. L’artillerie alliée se trouvait alors aux Mureaux et bombardait les positions ennemies d’Hardricourt. Lorsque le tir cessa, les Allemands et leurs prisonniers, Lucien Fontenay et René Olivier – un étudiant de 21 ans domicilié à Grenoble – sortirent de leur abri. Les Allemands libérèrent alors leurs prisonniers mais alors qu’ils n’avaient pas franchi une centaine de mètres, les deux hommes furent abattus à coups de fusil.
Lucien Fontenay fut homologué FFI (1ère classe) ; la mention « Mort pour la France » lui fut attribuée le 25 novembre 1947.
Son nom est gravé sur le monument aux morts d’Hardricourt et sur la plaque commémorative de l’église Saint-Germain-de-Paris de cette commune.
Par Fabrice Bourrée
SOURCES : SHD DAVCC, Caen, AC 21 P 185 688. — SHD, Vincennes, GR 16P 228 045.—
Arch. Dép. des Yvelines, 1604W8, Service de recherche des crimes de guerre ennemis, dossier 101 595.