FONTBONNAT Joseph

Fils d’un métallurgiste de l’usine Saint-Jacques (compagnie Châtillon-Commentry). Il fit de brillantes études au lycée de Montluçon et occupa des emplois administratifs importants, en 1911, il était employé de bureau à la Mairie de Désertines. Il habita rue de la République où il vécut avec Catherine-Elisa Chery. Son registre matricule indiquait un niveau d’instruction 5 (titulaire d’un baccalauréat) ; sergent-fourrier au 121° R.I., il fit la guerre 1914-1918. Militant communiste dans les années 1920, secrétaire de la section ARAC de Désertines, Joseph Fontbonnat avait été élu maire dès mai 1912. En juin 1929, le journal communiste l’attaqua, affirmant qu’il se revendiquait « de l’opposition de gauche trotskiste ». Fontbonnat était appuyé par ses conseillers municipaux qui avaient été élus sous l’étiquette « opposition communiste ». Le premier adjoint Lépineux dirigeait la fédération socialiste-communiste de l’Allier. Fontbonnat répondait aux demandes de contrôle du PC sur la municipalité : « Ni Dieu… ni Maître » et préférait au qualificatif de trotskiste que lui attribuèrent les communistes jusqu’en 1935, celui de « communiste de gauche ».
Malgré une violente campagne du PC aux élections de mai 1935, il fut réélu. Changeant de ton, la cellule communiste lui demanda en novembre de réaliser le rassemblement des forces ouvrières de la ville. La situation s’améliora nettement lorsque le maire, après avoir reçu une délégation d’ouvriers de Dunlop, accepta de verser une aide aux grévistes de juin 1936.
Joseph Fontbonnat demeura maire de Désertines du 19 mai 1912 au 18 août 1944.