BRUN Louis, Henri

Fils d’un cultivateur et d’une journalière, Louis Brun, désigné par le sobriquet « Lou buon dieu », reçut tous les sacrements catholiques. Il effectua deux ans et dix mois de service militaire jusqu’en septembre 1895 à Épinal (Vosges). Chauffeur à l’usine de fabrique de chapeaux de feutre de Camps, il se maria en août 1901 et fut père de cinq enfants. Devenu manœuvre (coketier) le 16 janvier 1907 au dépôt de la compagnie PLM de Carnoules, il devint chauffeur, puis mécanicien. Musicien, il animait des bals et fréquentait le cercle de la Démocratie sociale. Mobilisé à Lyon (Rhône), en raison de ses charges familiales, il ne fut pas envoyé au front et servit comme mécanicien au dépôt de chemins de fer de Lyon.
Socialiste SFIO, antimilitariste, anticlérical (il possédait une brochure d’Ernest Girault), il adhéra au Parti communiste et fréquentait le cercle ouvrier et paysan. Candidat aux élections municipales de 1925 sur la liste du Bloc ouvrier et paysan » qui reprenait « le programme intégral du parti communiste », il obtenait 137 voix, le 3 mai, et fut élu, avec cinq colistiers, le dimanche suivant, avec 219 voix sur 460 inscrits. Il fit partie de la commission des fêtes. Il fut partisan, en septembre 1925, d’interdire la fête locale ou, selon le commissaire spécial de Toulon, il aurait indiqué que des incidents seraient créés « par solidarité envers le comité de propagande contre la guerre du Maroc ». Il avait participé au congrès ouvrier et paysan de Marseille, le 23 août.
Le conseil municipal fut dissout en février 1926. Lors des élections du 21 mars 1936, Brun, et les autres candidats de liste du « Bloc ouvrier et paysan » fut battu. Il obtint personnellement 158 voix et ne se représenta pas. Son fils Gonzague Brun* le remplaça. Louis Brun était membre à la fin des années 1920 du groupe local des coopérateurs du Var.
Retraité le 1er avril 1932, il se retira à Saint-Anastasie mais resta en contact avec les communistes carnoulais.