MARGAROUX Antoine

Par Michaël Boudard

Né le 2 février 1861 à Lapleau (Corrèze) ; facteur puis cordonnier ; conseiller municipal de Decize (Nièvre) ; conseiller d’arrondissement du canton de Decize (1928-1937).

Fils d’un maçon de Corrèze, Antoine Margaroux exerçait la profession de facteur à Beauvais (Oise) lors de son mariage à Lapleau (Corrèze), en février 1885. Revenu dans sa commune natale où il devint cordonnier, il perdit sa femme en 1888 puis sa fille en 1890.
Au début du 20e siècle, Antoine Margaroux s’installa à Decize (Nièvre) où il se remaria en mars 1908 et où il exerçait alors la profession de vitrier (il reprit sa profession de cordonnier par la suite). Engagé au sein du Parti socialiste SFIO comme secrétaire de la section de Decize avant la Grande Guerre, il siégea dans la Commission administrative permanente de la Fédération nivernaise en 1914. Il était également classé comme antimilitariste par l’administration préfectorale en 1912.
En mai 1925, Antoine Margaroux fut élu conseiller municipal de Decize, ville conquise par les socialistes pour la première fois et dont le maire fut Claude Allorent. Il fut élu conseiller d’arrondissement SFIO de Nevers (canton de Decize) en octobre 1928 face à un républicain-socialiste ; il succédait au socialiste Antoine Marienne, décédé en cours de mandat. Il fut réélu conseiller d’arrondissement en octobre 1931 par 1 540 voix face à M. Dachet, républicain indépendant, 1 054 voix.
Battu en mai 1929 lors du renouvellement municipal, Antoine Margaroux fut réélu conseiller de Decize le 26 novembre 1933 et le 12 mai 1935. Mais, pour cette dernière élection, il se sépara des socialistes pour rejoindre les radicaux-socialistes, dirigés par Georges Potut, élu député de la Nièvre en 1932 puis maire de Decize et conseiller général en 1935. Potut étant un farouche opposant au Front populaire, Antoine Margaroux trouva sur sa route, lors du renouvellement cantonal d’octobre 1937, deux autres candidats des gauches : ses anciens amis socialistes présentèrent Émile Hozette, et le Parti communiste Jean Boque. Sorti en tête à l’issue du premier tour (1 687 voix contre 967 à Hozette 956 à Boque), Antoine Margaroux n’avait cependant plus de réserve de voix. Les radicaux-socialistes tentèrent alors un « coup politique » : Antoine Margaroux se désista du scrutin de ballottage en laissant sa place au radical-socialiste Léonce Bouchenez, 1er adjoint au maire de Decize. Mais, celui-ci ne put l’emporter face à Émile Hozette, candidat unique du Front Populaire après le désistement du communiste (1 794 voix contre 1 919 voix).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article242226, notice MARGAROUX Antoine par Michaël Boudard, version mise en ligne le 23 août 2021, dernière modification le 23 août 2021.

Par Michaël Boudard

SOURCES : Arch. Dép. Corrèze : état civil de Lapleau. — Arch. Dép. Nièvre : état civil et recensements de Decize ; M 533 : élections municipales de Decize ; journaux Le Socialiste Nivernais, La Tribune du Centre et Paris-Centre.

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