FORAISON Eugène

Par Jean Lorcin

Né le 22 juin 1877 à Lourches (Nord), mort le 23 octobre 1965 à Rive-de-Gier (Loire) ; ajusteur (1919-1928, 1938), puis artisan serrurier (1933, 1934) ; militant socialiste de la Loire.

Fils de Victor Foraison et Jeanne née Chapuson, Eugène Foraison demeurait à Rive-de-Gier. Socialiste unifié, Foraison, après avoir obtenu 1 382 voix aux élections municipales dans cette commune en décembre 1919, fut élu adjoint au maire, avec 17 voix, et délégué sénatorial suppléant. Membre de l’Union socialiste communiste de 1922 à 1927, il devint délégué sénatorial titulaire en 1923. Il fut réélu, avec 1 667 voix, sur la liste du Cartel des gauches, sous l’étiquette du Parti socialiste français, aux élections municipales du 3 mai 1925. Membre du Parti socialiste SFIO à partir de 1928, Eugène Foraison fut candidat au conseil d’arrondissement dans le canton de Rive-de-Gier en 1928 : n’ayant obtenu que 754 voix sur 5 646 suffrages exprimés, contre 927 au candidat communiste Guillot, 1 759 au républicain socialiste Bouillet et 2 383 au candidat de l’URD. Bony, le candidat socialiste se désista au second tour, ce qui n’empêcha pas la victoire, acquise de justesse, il est vrai, de Bony sur le candidat républicain socialiste par 2 614 voix contre 2 592 ; le candidat communiste, qui s’était maintenu, recueillit 586 suffrages.

Eugène Foraison, réélu aux élections municipales du 12 mai 1929, avec 1 543 voix, devint 1er adjoint.

De nouveau candidat au conseil d’arrondissement dans le canton de Rive-de-Gier aux élections partielles de 1933, Eugène Foraison, « très sympathique dans les milieux ouvriers, mais peu connu dans les villages agricoles » (rapport de police du 10 juillet 1933), l’emporta néanmoins sans trop de peine au second tour, par 2 428 voix contre 2 331, sur 5 612 suffrages exprimés, sur le candidat modéré, démocrate populaire, Paponaud. Ce résultat désappointa Le Mémorial, journal conservateur de la Loire, qui exprima en termes fort vifs son dépit de voir un socialiste « qui ne casse rien » (25 juillet 1933) l’emporter grâce à la « trahison » de Périssel, « un bas arriviste » qui, « l’année dernière candidat modéré, hier, candidat radical-socialiste », s’était présenté cette fois sous l’étiquette URD : en se maintenant au second tour, il avait détourné sur son nom 623 voix de droite, provoquant ainsi le renversement de majorité que déplorait Le Mémorial. La « leçon » de Rive-de-Gier porta, semble-t-il, puisque, aux cantonales de 1934, Eugène Foraison, bien qu’il ait recueilli plus de suffrages qu’en 1933 – 2 310 contre 1 748 au premier tour, 3 205 contre 2 428 au second – et qu’il ait bénéficié du retrait du candidat communiste Mattelin, qui avait obtenu 604 suffrages au premier tour, fut battu de justesse par Paponaud dont le nombre de voix avait également augmenté – 3 146 contre 1 748 au premier tour, 3 535 contre 2 331 au second — ; le nombre des votants s’était accru et la droite, cette fois, avait fait bloc dès le premier tour.

Eugène Foraison fut par contre réélu aux élections municipales du 12 mai 1935, avec 1 644 voix et demeura 1er adjoint jusqu’en 1940 et la mise en place d’une délégation spéciale le 11 novembre 1940. Il fut réélu 2e adjoint le 30 septembre 1944.

Il fut réélu 2e adjoint le 30 septembre 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24232, notice FORAISON Eugène par Jean Lorcin, version mise en ligne le 12 janvier 2009, dernière modification le 9 décembre 2011.

Par Jean Lorcin

SOURCES : Arch. Dép. Loire, 3 M 66, 3 M 68-69, 3 M 74, 3 M 78, 4 M 123, 4 M 125-127, 6 M 53, 6 M 56, 6 M 59, 6 M 62, 10 M 187, 2 W 124. — La Tribune républicaine, 21 et 24 juillet 1933. — Le Mémorial de la Loire, 25 juillet 1933.

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