Par Jacques Girault, Julien Veyret
Né le 6 janvier 1908 à Roanne (Loire), mort le 16 mars 1969 à Pont-de-Claix (Isère) ; instituteur puis conseiller d’orientation professionnelle ; militant syndicaliste SNI, SNET puis CGT-FO ; militant socialiste de la Marne.
Fils d’un professeur et d’une institutrice, Roger Foucry entra à l’École normale d’instituteurs de Châlons-sur-Marne (Marne) en 1924. Il effectua son service militaire comme soldat de première classe dans un régiment du Génie (mai 1928-octobre 1929). Il exerça comme instituteur à Fismes (1927-1928), puis dans diverses écoles de garçons de Reims (Maison blanche détaché à Clairmarais de 1929 à 1932, Zola de 1932 à 1942), puis à Bouzy (1942-1944), avant de revenir à Reims (école des Belges) à partir d’octobre 1944.
Il se maria en août 1930 à Reims avec une institutrice. Le couple eut une fille.
Roger Foucry représentait le Syndicat des instituteurs (SNI) à l’Union locale CGT en 1932-1934. Il se montra partisan du rapprochement avec la CGTU au congrès de l’Union départementale en 1934. Délégué au congrès de Toulouse de la CGT (2-5 mars 1936), il était membre du bureau de la section départementale du SNI avant la guerre et à la Libération.
Membre du bureau de l’UD-CGT à la Libération, membre du Parti socialiste SFIO, Foucry, après avoir été stagiaire au centre d’orientation professionnelle de Reims, suivit les cours de l’Institut national d’étude du travail et d’orientation professionnelle en 1945-1946 et acquit le diplôme d’État d’orientation scolaire et professionnelle.
Membre du bureau provisoire de la section D (orientation professionnelle) du Syndicat national de l’enseignement technique (SNET) en 1947, Foucry défendait les positions du courant « Force ouvrière » dans les débats syndicaux de 1947-1948. Lors de la création, en février 1948, de l’Union locale CGT-FO de Reims, il devint son premier secrétaire général. Il conserva ce mandat jusqu’au milieu de 1954. En octobre 1952, il fut élu ou réélu membre de la commission exécutive de l’Union départementale CGT-FO de la Marne.
Détaché en 1953 comme conseiller d’orientation professionnelle au centre d’OSP de la Marne, il travaillait à Châlons-sur-Marne où il entretenait de « bons rapports avec les syndicats », connaissant bien le monde du travail. En octobre 1956, il prit part au congrès de sa confédération. Au cours de celui-ci, il vota en faveur de la motion minoritaire sur l’Algérie, qui réclama la libre détermination du peuple algérien à disposer de lui-même, un cessez-le-feu et des négociations rapides entre la France et les nationalistes algériens.
Il fut nommé COSP en Isère, de la rentrée 1959 à septembre 1964. Il habitait alors Meylan (Isère).
Par Jacques Girault, Julien Veyret
SOURCES : Arch. Nat., F17/28300. — Arch. mun. Reims. — Comptes rendus des congrès confédéraux CGT-FO de 1950 et de 1956. — Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 23 octobre 1952. — Presse syndicale. — Notice DBMOF par J. Girault. — Sources orales. — Notes de Louis Botella.