CAGNIER Aristide, Louis

Après le décès de son père, ferblantier, Aristide Cagnier fut élevé par son oncle, propriétaire d’un bateau et par sa tante, ancienne enseignante. Dans la Marine nationale, titulaire du brevet de maître de cabotage en 1914, il devint pilote de la Méditerranée. Premier-maître pilote en 1915, commandant d’un navire, il servit dans les Dardanelles. Il quitta la Marine vers 1932 avec le grade de commandant des équipages.
Marié en janvier 1901 à Mustapha (Algérie), père d’un garçon, il habitait sur la Place du Champ de Mars, dans le troisième canton de Toulon.
Initié comme compagnon en janvier 1906 à la franc-maçonnerie dans la loge “Émancipation Ajaccienne”, il était devenu 30e dans la loge « La Réunion » du Grand-Orient.
Il appartenait aux milieux radicaux-socialistes de Toulon et animait des sociétés culturelles et humanitaires. Pilote expert, il avait participé aux expéditions du Prince de Monaco.
Membre actif du cercle Victor Brémond, pour les élections municipales de Toulon, candidat sur la liste conduite par le député du Var, il obtint, le 5 mai 1935, 4.268 voix sur 29.391 inscrits et 10.187 suffrages, au deuxième tour, sur la liste se réclamant du Front populaire. Son nom figurait sur la liste « antiescartefiguiste » qui circulait en ville.
Selon sa belle-fille, « la guerre de 1939 l’éprouva durement mais il devint vite en 1940 un résistant discret mais efficace pour ses amis », marqué fortement par le sabordage de la flotte.

Marcel Cagnier, un des dirigeants de la grève des traminots de Toulon, le 10 juillet 1944, n’était pas de sa famille.