Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 30 mai 1918 à Bouxurulles (Vosges), mort en action le 5 septembre 1944 à Charmes (Vosges) ; bûcheron ; résistant du groupe Lorraine 42.
Charles Loisant était le fils d’Émile Léon et de Marie Rosalie Didier. Il était domicilié rue Étienne Simon, à Charmes et exerçait le métier de bûcheron.
Il entra dans la Résistance au Groupe Lorraine 42.
Les derniers occupants allemands évacuèrent la ville de Charmes le 1er septembre 1944. Le lendemain, le maquis du lieutenant Paul Martin prit possession de l’hôtel de ville. Le 3 septembre, deux automobiles de la Feldgendarmerie allemande parcoururent les rues et furent attaquées par les maquisards. Les véhicules furent mis hors d’usage, un feldgendarme fut tué et un fait prisonnier mais les autres parvinrent à s’échapper. L’après-midi une troupe allemande forte de 300 soldats d’infanterie appuyés par trois blindés arriva par la route d’Essegney. Après un engagement avec les maquisards et la perte d’un blindé sur une mine, ils se retirèrent dans la soirée. Le lundi 4 septembre, les FFI profitant de l’absence des Allemands, renforcèrent leurs défenses mais ils étaient faiblement armés : quatre mitrailleuses, quelques mitraillettes et de vieux fusils Lebel. À la tombée de la nuit, 600 Waffen SS attaquèrent. Après une résistance sur le pont de la Moselle, le combat se poursuivit dans le village. Le 5 septembre les Allemands, maîtres des lieux, se livrèrent au pillage, incendièrent la ville et déportèrent plus de 150 personnes dans les camps de concentration. Cent d’entre elles ne reviendront pas, dont le maire, Henri Breton, âgé de 76 ans, qui s’était proposé lui-même de partir avec les désignés au départ. La ville ne sera libérée que le 12 septembre par les Américains, les Allemands l’évacuant après un violent bombardement de l’artillerie alliée. Charles Loisant fut tué dans les combats du 5 septembre 1944.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945 et la stèle commémorative du groupe Lorraine 42, à Charmes et sur le parchemin du monument commémoratif 1939-1945 dédié aux forestiers résistants au col du Haut-Jacques, à Taintrux (Vosges).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 84229 (nc) et 375114 sans mention d’homologation (nc).— Wikipédia Charmes (Vosges).— Mémoire des hommes.— Mémorial Genweb.