BOURQUARD Ernest, Émile

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 10 mars 1900 à Bessoncourt (Territoire de Belfort), exécuté sommairement le 4 octobre 1944 à Urbès (Haut-Rhin) ; sous-officier de gendarmerie retraité, buraliste ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Ernest Bourquard était le fils de Célestin Gustave et de Marie Glastre. Il fut légitimé par le mariage de ses parents.
Après avoir effectué son service militaire dans différents régiments de chasseurs entre le 15 mars 1920 et le 1er mars 1922, dont en dernier lieu le 6e Régiment de Chasseurs d’Afrique stationné en Algérie, il devint élève gendarme le 1er septembre 1923.
Il arriva à l’École préparatoire de Gendarmerie de Toul le 1er octobre 1923 et fut affecté à la 19è Légion de Gendarmerie, stationnée en Algérie, le 24 mars 1924.
Après avoir été rayé des contrôles le le 1er juillet 1927, il fut réintégré le 23 décembre de la même année comme gendarme à cheval.
Admis dans le corps des sous-officiers de carrière, il fut nommé maréchal-des-logis-chef à cheval le 10 août 1929.
Il se maria le 14 février 1930 à Maxéville (Meurthe-et-Moselle) avec Jeanne Marguerite Humbert.
Il obtint la Médaille militaire le 19 décembre 1934 pour un fait d’armes qui s’était déroulé en 1930.
Après avoir passé l’essentiel de son temps en Algérie, il fut admis à faire valoir ses droits à la retraite proportionnelle et fut rayé des contrôles le 1er juillet 1937.
Rappelé à l’activité en août 1939, il fut affecté à la 20e Légion de Gendarmerie.
Il fit la campagne de 1940 et fut prisonnier de guerre du 26 juin au 4 septembre 1940.
Il était domicilié à Saint-Maurice-sur-Moselle (Vosges), où il exerçait le métier de buraliste.
Bien qu’il ait été blessé dans un accident de moto survenu le 14 juin 1940 et ait de la difficulté à marcher, il passa au maquis des Vosges, dans le secteur de Saint-Maurice-sur Moselle.
Ses services sont homologués à partir du 10 mai 1944.
Il fut capturé par la Sipo-SD à Bussang (Vosges) et fusillé par les Allemands avec sept autres résistants le 4 octobre 1944 au ravin du Steingraben, à Urbès (Haut-Rhin).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) pour prendre rang le 1er mai 1944.
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 7 novembre 1958 publié au JO le 3 décembre 1958.
Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés, à Urbès, sur le monument de la Libération, à Besançon (Doubs) et sur les monuments aux morts, à Saint-Maurice-sur-Moselle (Vosges) et Bessoncourt (Territoire de Belfort).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article242585, notice BOURQUARD Ernest, Émile par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 16 septembre 2021, dernière modification le 16 septembre 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 31212 (nc).— SHD, Vincennes, GR 16 P 83192 (nc).— Transvosges 16 septembre 2014 : La tragédie du Steingraben.— Arch Dép. Territoire-de-Belfort, RMM, 1R314, p. 134-135 — Lycée Scheurer-Kestner de Thann, classe de T STMG1, 2015/2016. Allemand, Marguerite Kubler Résistance active dans la vallée de la Thur et maquis des Vosges.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable