PIERRE Jules, Alphonse

Fils d’Honoré, Lubin Pierre (1849) et de Claire, Estelle Vanhard (1854), Jules Pierre avait un aîné, Félix (1873-1944) et une cadette Charlotte (1878) ; le premier enfant né en 1872 était mort dans l’année.
Lorsqu’il se maria à Dreux le 16 juillet 1898 avec une journalière, Jules Pierre était terrassier comme son père qui avait d’abord été garçon meunier. Il figure comme journalier au recensement de 1901 à Dreux avec sa femme, Eugénie, Adrienne Dubois et son fils Maurice, un an. Le couple partit ensuite à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), mais en 1904, il était de retour à Dreux lorsque naquirent une fille le 17 février 1907, et un fils le 26 juillet 1908. Maintenant charpentier, Jules Pierre fut le trésorier du groupe socialiste de Dreux reconstitué en 1912, Albert Anseaume en étant le secrétaire. Candidat SFIO dans la circonscription aux élections législatives, il ne recueillit le 26 avril 1914, que 452 voix face à Maurice Viollette. Incorporé le 6 janvier 1915 au 29e régiment territorial d’infanterie, le soldat fut détaché le 11 mai 1917 comme charpentier en bois dans une entreprise d’Étampes (Essonne) travaillant pour la défense nationale, avant de retrouver Dreux dans les mêmes conditions du 11 mai 1917 au 14 janvier 1919, date par ailleurs de son divorce. La charge des deux enfants restés avec lui ne l’empêcha pas de reprendre une activité militante. Secrétaire du syndicat CGT du Bâtiment de Dreux en décembre 1921, il conserva cette responsabilité dans le cadre de la CGTU après la scission de 1922, ayant peut-être rejoint le Parti communiste.