Par Jean-Luc Marquer
Né le 27 janvier 1891 à Bozzo (Italie), sommairement exécuté par les Allemands le 14 août 1944 à Ornon (Isère) ; manœuvre ; résistant
De nationalité italienne, Anselmo Passera était le fils d’Attavio et de Marie Badiaeli.
Célibataire, il habitait Le Périer (aujourd’hui Chantepérier, Isère) et était manœuvre.
Le 8 ou le 9 août 1944, une forte colonne allemande partit de La-Mure (Isère) afin de rejoindre Le Bourg-d’Oisans (Isère) en passant par le col d’Ornon.
Sur tout le trajet, des groupes de maquisards attaquèrent l’ennemi pour le retarder. Ces maquisards venaient pour beaucoup des communes proches, mais certains venaient du Vercors qu’ils avaient réussi à quitter après l’ordre de dispersion du 23 juillet 1944.
Les troupes allemandes laissèrent derrière elles des victimes qu’elles avaient, comme à l’habitude, dépouillées de tout élément matériel d’identification.
Participant aux combats qui opposèrent maquisards et Allemands au Pont des Oulles, sur la commune d’Ornon (Isère) aux alentours du 15 août 1944, il y trouva la mort, probablement sommairement exécuté après avoir été fait prisonnier.
Le 29 août 1944, des gendarmes de la brigade de Valbonnais (Isère) accompagnés de l’équipe d’urgence de la Croix-Rouge de La-Mure (Isère) et d’habitants de la commune découvrirent son corps dans une tombe hâtivement creusée. Le décès remontait à 15 jours environ.
Le corps d’Anselmo Passera fut transporté au Périer où il fut inhumé.
Il n’existe aucun dossier à son nom au service historique de la Défense et il ne figure sur aucun monument ou plaque.
Par Jean-Luc Marquer
SOURCE : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression 3808 W 404