COURATIN Armel

Par Vincent Audren

Né le 3 novembre 1889 à Dolus-le-Sec (Indre-et-Loire), mort le le 21 septembre 1961 à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cheminot au Paris-Orléans (comptable) ; syndicaliste CGT, révoqué en 1920.

Armel Zéphir Couratin était le fils d’Alexis Couratin (33 ans à sa naissance), charpentier à Dolus, et de son épouse Martine Louise Millet (25 ans), sans profession. Il se maria le 12 août 1911 à Blois (Loire–et–Cher), avec Marie Louise Georgette Phélippeau, couturière, alors âgée de 19 ans. Comptable, il était domicilié à Chalette (Loiret). Ils avaient pour témoins Victor Amard, employé de commerce, Léon Baudouin, mécanicien, Paul Aubert, entrepreneur en maçonnerie et Paul Perrochot, professeur.
Il travailla comme employé aux ateliers de la compagnie ferroviaire Paris–Orléans à Tours à partir du 1er avril 1913. Il effectua son service militaire où il reçut le grade de caporal. Libéré, il fut mis à disposition de l’autorité militaire le 6 novembre 1914. Il partit au front le 28 avril 1915. Armel Couratin passa au 32ème régiment d’infanterie le 20 juin 1915. Il fut rappelé au service des chemins de fer en qualité de dessinateur le 3 mai 1916, il devient volontaire au 113ème régiment de ligne à Blois le 3 novembre 1917.
Membre du comité directeur du syndicat CGT des cheminots P.O. de Tours, il fut rayé des cadres de l’entreprise Paris–Orléans pour faits de grève en 1920. Il était alors secrétaire-adjoint du syndicat. Dans un rapport en date du 11 juin 1920, la police rendait compte de la perquisition du bureau auparavant occupé par ce militant syndical : ce rapport relate à l’ouverture d’un tiroir fermé à clef la présence de trois cents et quelques grammes de mercure, renfermé dans une bouteille, ainsi que 25 mètres de cordonnet, objets qui ont été reconnus par M. l’Ingénieur comme appartenant à la Compagnie.
Armel Couratin, absent au moment de cette perquisition, fut condamné dans un jugement en date du 5 juillet 1920 par le tribunal correctionnel de Tours à 2 ans pour vol. Le 8 juillet 1921, il fut également condamné à un mois de prison pour entrave à la liberté de travail.
Il revint à Tours le 17 août 1921 pour régler avec l’ingénieur des ateliers P.O. un reliquat de traitement dû par la compagnie. Le 18 août, il participa à une réunion intersyndicale dans la salle du Manège à Tours où le commissaire spécial Delgay nota que Couratin explique sa conduite pendant les grèves de mai 1920, et essaye de justifier sa fuite précipitée, ainsi que les 50 000 francs qu’on l’accusait d’avoir volés dans les caisses du syndicat. Armel Couratin fut interpellé à l’issue de la réunion. Au commissariat de Tours, il présenta une lettre de son avocat assurant de son amnistie des deux condamnations arrêtées à son encontre.
Laissé en liberté provisoire, il se rendit dès le lendemain en Belgique.

Armel Couratin mourut à Suresnes le 21 septembre 1961.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article242735, notice COURATIN Armel par Vincent Audren, version mise en ligne le 23 septembre 2021, dernière modification le 23 septembre 2021.

Par Vincent Audren

SOURCES : Archives départementales d’Indre–et–Loire, 4 M 1165, crédit photographique. — État civil.

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