FUMEX Georges, Léopold

Par Jacques Girault

Né le 2 mars 1915 à Épagny (Haute-Savoie), mort le 28 mars 2011 à Metz-Tessy (Haute-Savoie) ; instituteur ; militant syndicaliste SNI ; militant communiste de Haute-Savoie.

Fils d’aubergistes-épiciers d’opinions de gauche, Georges Fumex, élève de l’école primaire supérieure d’Annecy (Haute-Savoie), entra à l’École normale d’instituteurs de Bonneville en 1932. Il se maria en août 1936 à Annecy (Haute-Savoie) avec une institutrice. Le couple eut deux enfants.

Il effectua son service militaire en 1938-1939 à Lyon puis à Annecy comme simple soldat. Mobilisé en août 1939 dans les Chasseurs alpins à Annecy, il resta jusqu’en juillet 1940 dans l’armée des Alpes.

Georges Fumex, instituteur, délégué à l’éducation physique, à partir de 1935 à Boege, puis aux Clefs-sur-Thônes, adhéra au Syndicat national des instituteurs. En poste à Collonges-sous-Salève, résistant pendant la guerre, nommé, avec son épouse en 1946, instituteur à Frangy, il obtint un poste à Annecy en 1957 où il termina sa carrière en 1971. Son épouse enseignait à l’école maternelle Carnot où ils habitaient.

Après la guerre, Georges Fumex devint membre du conseil syndical de la section départementale du SNI, de son bureau, puis en devint le secrétaire général en 1950. Lors de la réunion du conseil national, le 4 avril 1950, il estima que, pour pallier le difficile recrutement des maîtres de cours complémentaires, celui-ci devait se faire dès la quatrième année d’école normale. Il fut assesseur lors du congrès du SNI à Saint-Malo (18-21 juillet 1951). Lors de la réunion du conseil national, le 8 avril 1952, il intervint pour souligner la difficulté pour la répartition des crédits prévus par la loi Barangé. Élu au conseil départemental de l’enseignement primaire en 1951, il démissionna comme les autres élus du SNI pour protester contre la politique répressive antilaïque du gouvernement à la fin de 1953. Il fut réélu en janvier 1954 avec plus de voix qu’en 1951. Délégué lors de la réunion du conseil national du SNI de la Noël 1959, il fut partie de la commission de dépouillement des votes.

Membre de la FEN-CGT, Georges Fumex fut secrétaire général adjoint de l’Union départementale CGT en 1948. Il cessa de l’être en 1954, après la décision du Parti communiste français demandant aux instituteurs communistes de quitter la CGT, décision qu’il désapprouva.

Georges Fumex redevint le secrétaire de la section départementale du SNI de 1960- à 1964, puis fut membre du bureau départemental. Il fut assesseur de la séance du congrès national du SNI, le 10 juillet 1963 consacrée à la motion pédagogique. Candidat pour le bureau national sur la liste « Pour un SNI toujours plus uni, toujours plus fort » qui eut huit élus, il arriva en onzième position, le 22 décembre 1963. A la suite de diverses démissions, il était en mesure d’entrer au bureau national du SNI mais démissionna début février 1964. Il était à nouveau le secrétaire de la section en 1970, un an avant son départ à la retraite. Syndiqué après 1971, il adhéra au SNUIPP au début des années 1990.

Georges Fumex militait dans la Fédération des œuvres laïques et en devint le président à partir de 1970, particulièrement actif dans l’UFOLEP et l’UFOVAL (directeur de colonies de vacances entre 1950 et 1953). Membre du premier conseil d’administration de la section départementale de la Mutuelle générale de l’éducation nationale en 1948, il participa activement à la création de la Maison de l’Enseignement à Annecy en 1950 et la présida jusqu’en 1970.

Il adhéra au PCF en 1944. Membre du comité de la section communiste de Frangy, membre de son secrétariat (1948-1955), il entra au comité de la fédération communiste en 1959 et fut régulièrement reconduit jusqu’en 1970, année où la conférence fédérale le désigna pour la commission de contrôle financier qu’il présida pendant une dizaine d’années. Responsable départemental de L’École et la Nation, il participa à la rédaction de l’hebdomadaire fédéral L’Étincelle. Il quitta le PCF en 1999, ne constatant « aucun progrès de la démocratie » dans son organisation.

Georges Fumex fut candidat aux élections municipales de Fangy et d’Annecy en 1959. Il présida pendant une quinzaine d’années l’Union bouliste annécienne.

Il habitait à Cran-Gevrier (Haute-Savoie). Membre de la société crémantiste, il fut incinéré.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24274, notice FUMEX Georges, Léopold par Jacques Girault, version mise en ligne le 16 janvier 2009, dernière modification le 21 avril 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par l’intéressé.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable