GALMARD Charles, Robert

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 10 septembre 1901 à Taintrux (Vosges), mort en action le 6 juin 1944 à Taintrux ; chauffeur ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Charles Galmard était le fils de Charles Séraphin, cultivateur et Marie Justine Olry, ménagère. Il se maria le 9 avril 1928 à Taintrux (Vosges) avec Marie Denise Thiriet.
Il exerçait le métier de chauffeur.
Il entra dans la Résistance au 4e groupement des Vosges et au maquis de Corcieux (Vosges).
Le 6 juin 1944, à l’annonce du débarquement en Normandie, le maquis de Corcieux reçut l’ordre du soulèvement afin d’empêcher les troupes allemandes de partir vers le front. Les hommes qui étaient cantonnés chez eux se préparaient depuis des mois. Ce fut le seul maquis à entrer en action ce jour-là car tous les autres avaient reçu au dernier moment l’ordre de ne pas déclencher la guérilla à cause du manque d’armes et de munitions.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, à 4h45 le capitaine Marcel Vinchard qui commandait le maquis partit avec 150 hommes à l’attaque de la garnison allemande de Taintrux. Charles Galmard faisait partie du groupe Pierrat. L’objectif était de capturer les 14 gradés allemands qui logeaient au café Gérard. Commandé par Philippe Pierrat, fils du maire de Taintrux, le groupe pénétra dans le café, mitraillette à la main, et captura tous les gradés. Des coups de feu éclatèrent soudain et les Allemands cantonnés à la mairie contre-attaquèrent. La lutte devint inégale, les FFI se battant à l’intérieur du café et au dehors pendant deux heures, tout en tenant en respect les prisonniers capturés. Philippe Pierrat blessé à la tête sortit pour essayer de se mettre en liaison avec les autres FFI mais après avoir abattu plusieurs soldats allemands, il tomba frappé à mort, non loin de ses hommes. A l’intérieur du café et aux abords la lutte continua et trois autres résistants, André Christal, Charles Galmard et Camille Mangin furent également frappés à mort au lieu-dit "La ville du Pré", à Taintrux.
Les cinq survivants du groupe, René Anxionnat, Gaston Moulin, André et René Parisot, et Louis Vincent, dont les munitions étaient épuisées, furent désarmés et conduits à la Gestapo de Saint-Dié, où ils furent torturés. Le lendemain soir, ils furent ramenés mourants à Taintrux et achevés sur la place publique d’une rafale de mitraillette. Leurs corps furent laissés à côté de leurs quatre camarades morts au combat la veille.
La mairie de Taintrux ne possède pas l’acte de décès.
Charles Galmard obtint la mention « Mort pour la France » transcrite le 5 décembre 1945 sur l’acte naissance et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué au grade de sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut la Médaille de la Résistance française par décret du 05 janvier 1959 publié au JO le 13 janvier 1959.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Corcieux et sur le monument aux morts 1939-1945, à Taintrux (Vosges).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article242767, notice GALMARD Charles, Robert par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 25 septembre 2021, dernière modification le 25 janvier 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 188541 (nc).— SHD, Vincennes, GR 240819 (nc).— Association Maurice Vissà - Editions de l’Avière Maison des cités ouvrières Les combats de Taintrux.— Francebleu 3 juin 2019 TÉMOIGNAGES - Le 6 juin 1944, le maquis de Corcieux se soulève.— Mémoire des Hommes.— Mémorial genweb.— État civil (acte de naissance n° 96).

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