DANCET Lambert, Alix, Claudius

Par Michel Germain

Né le 22 novembre 1918 à Chamonix (Haute-Savoie), mort en action le 27 mars 1944 à Nâves-Parmelan (Haute-Savoie) ; militaire ; résistant, maquisard AS des Glières.

Fils de Charles Léon Dancet, pharmacien, et de Jeanne Marie Anna Bombart, couturière, domiciliés au Tour dans la vallée de l’Arve, Lambert Dancet s’était marié le 17 septembre 1943 à Annecy (Haute-Savoie) avec Ginevre Olga Anita Tozzola.
Précédemment, il s’était engagé à l’âge de dix-huit ans dans l’armée française et devenu chasseur alpin au 27e bataillon, il était en 1940 l’adjoint de Tom Morel. Il était champion militaire de ski, chef de cordée à l’École de Haute Montagne.
Après la défaite de 1940, il distribua des tracts dactylographiés puis ronéotypés. Il organisa ensuite une équipe de jeunes persuadés que le combat allait reprendre. Il fut chargé de mission en Suisse, où il prit contact avec un représentant du général de Gaulle. Suite à la dissolution de l’Armée en novembre 1942, il participa à la planque d’armes avec le commandant Jean Vallette d’Osia. Après la loi sur le STO de février 1943, il participa à la création d’un camp de réfractaires dans la vallée de Chamonix, qui devinrent des maquisards. Devenu responsable du 2e Bureau à Annecy, il fut arrêté par la police italienne dans l’été 1943 qui le relâcha faute de preuves. Le PC de l’Armée secrète fut réorganisé après l’arrestation de Vallette d’Ostia le 9 septembre 1943, et Lambert Dacet s’occupa désormais du PC clandestin de l’Armée secrète. En janvier 1944, il monta sur le Plateau des Glières avec Tom Morel où il commandait la Section des Éclaireurs Skieurs (SES). Les Anciens écrivirent en 1945 : « Sur le Plateau, il se fait aimer de tous. Il est plein de foi, toujours optimiste et prêt à chanter ou à blaguer. Il est aussi toujours prêt à faire le coup de feu. Il est d’une endurance invraisemblable malgré sa fragilité apparente. » La section participa à l’attaque d’Entremont, opération contre le commandement du Groupe Mobile de Réserve (GMR créés par Vichy) Aquitaine. Recevant l’ordre de décrochage le 26 mars 1944 à 22 heures, il tenta de sortir du plateau en compagnie notamment du capitaine Anjot, du sergent Vitipon, et de quelques résistants espagnols. Il fut tué au-dessus de Nâves, au lieu-dit Le Clus, le 27 mars vers 15 heures (transcription de l’acte de décès).
Inhumé dans le cimetière du village, son corps fut transféré dans la Nécropole nationale des Glières, site de Morette-Thônes, tombe n°7.

Reconnu « Mort pour la France » le 9 novembre 1945, et homologué FFI, il a été décoré de la Médaille de la Résistance le 15 juin 1946 parution au JO du 11 juillet 1946.

Une stèle a été érigée au lieu-dit "Le Clus" située à environ 850m d’altitude, " "au cours des combats des GLIERES sont tombés sous les balles allemandes" : Andujar Garcia Florian. Anjot Maurice . Corps Manuel . Dancet Lambert . Vitipon Louis.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Chamonix, sur celui d’Annecy, sur la plaque du lycée technique Germain-Sommeiller [Annecy], sur le Mur du Souvenir érigé à l’entrée de la nécropole de Morette et sur le monument aux morts du bataillon dans la cour du quartier militaire Tom Morel à Cran-Gevrier (Haute-Savoie).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article242779, notice DANCET Lambert, Alix, Claudius par Michel Germain, version mise en ligne le 28 novembre 2022, dernière modification le 28 novembre 2022.

Par Michel Germain

SOURCES : Michel Germain, Si l’écho de leur voix...A la mémoire des internés de la Grange Allard (Allinges), du Savoie-Léman (Thonon-les-Bains) et de l’Intendance (Annecy). Haute-Savoie 1944. AFMD DT74. 2012. — Service historique de la Défense, Caen, AC 21 P 112049.— SHD ,Vincennes, GR 16 P 155947. — Mémoire des hommes, ordre de la Libération (nom Alix DANCET LAMBERT) . — MémorialGenweb. — Notes Annie Pennetier.

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