ROUCOU Pierre

Fils naturel de Anne Roucou, Pierre Roucou se maria à Bordeaux le 21 mai 1881 avec Victoire Riffaud, sans profession, née le 30 novembre 1852 à Pontenx-les-Forges (Landes). De leur union naquirent à Bordeaux quatre filles, Henriette Augustine le 5 novembre 1883, Clémence Anne Léodie le 22 janvier 1888, Anne Gabrielle Charlotte le 19 mai 1891, Thaïs Camille Léontine le 13 février 1894.

Pierre Roucou résidait à Bordeaux avec sa mère lorsqu’il fut appelé pour le service militaire qu’il accomplit du 25 octobre 1876 au 1er juillet 1880 au 6e régiment d’infanterie de Bayonne.

Militant socialiste, secrétaire du comité du 5e canton de l’Association électorale des travailleurs républicains socialistes (Parti Ouvrier Français) depuis 1892, il fut un des animateurs de la campagne de propagande de la commission exécutive pour l’appel à participer au 1er mai 1893, faisant une conférence le 22 avril à la Boule d’Or, allées de Boutaut. Il soutint les allumetiers de Bègles lors de la grève d’avril 1895. Le 20 mars 1898 il adressa un dernier et présent appel à tous les camarades pour célébrer l’anniversaire de la proclamation de la Commune. À l’issue des conférences par les orateurs du parti, un cortège avec drapeau déployé défila pour se rendre au restaurant Moga, place des Capucins, où se tint le banquet – même les citoyennes y furent admises. Le 11 novembre 1900 lors d’une réunion au bar d’Aquitaine des membres du groupe socialiste collectiviste l’International de la section bordelaise du Parti Ouvrier Français, il fut nommé secrétaire du bureau reconstitué.
Le 8 janvier 1899, Pierre Roucou fut élu à la commission de contrôle de la Chambre syndicale des balayeurs et balayeuses de la ville de Bordeaux. A l’issue de la manifestation du 1er mai, reçu par Camille Cousteau, maire de Bordeaux, en tant que délégué des ouvriers du nettoiement, il exprima les revendications suivantes « … que le balayage de nuit ne soit plus considéré comme une aumône mais comme un travail volontaire et régulier ; que par suite : 1. Le balayage soit soumis à une règlementation et au paiement mensuel ; 2. Que les ouvriers du nettoiement aient un jour de repos par semaine et huit jours par an avec salaire ; 3. Que des secours soient assurés aux ouvriers en cas de maladie ; 4. Que la règle À travail égal, salaire égal soit appliquée sans tenir compte de la différence de sexe entre les divers employés... ». Il fut élu le 19 septembre 1907, président de l’Union syndicale des balayeurs et balayeuses.
Il devint le secrétaire du syndicat des locataires de Bordeaux, lors de sa création le 18 février 1906.

Le secrétariat du Parti socialiste, section française de l’Internationale ouvrière, pria tous les membres d’assister aux obsèques civiles « de notre vieux camarade Roucou, membre du groupe Les Propagandistes du 3e », et de se réunir au domicile du défunt, 175 rue Achard à Bacalan le mardi 19 octobre 1909, à 2 h précises.