Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 23 octobre 1927 à Belfort (Territoire de Belfort), fusillé le 8 octobre 1944 à Raon-L’Étape (Vosges) ; victime civile.
Issu d’une famille juive, Jacques Bigard était le fils d’Élie et de Lucie, Adèle Bigard, née Lévy à Berne (Suisse), commerçante à Belfort (Territoire de Belfort). Il avait un frère Robert né le 7 février 1924.
Au printemps 1944, Lucie Bigard et son fils aîné Robert furent arrêtés par les Allemands à Saint-Étienne (Loire).
Lucie fut déportée à Auschwitz (Pologne) le 13 avril 1944 par le convoi n° 71. Elle y fut assassinée le 18 avril 1944.
Robert fut déporté à Kaunas/Reval (Lithuanie) le 15 mai 1944 par le convoi n° 73. Il y fut assassiné le 20 mai 1944.
Jacques fut recueilli par son oncle Joseph Léopold Schwimmer qui était gardien de l’ancienne colonie de vacances Notre-Dame de Lourdes, à La Trouche, commune de Raon-L’Étape (Vosges). Il y avait avec eux un prisonnier de guerre russe évadé. Tous les trois furent arrêtés par la Gestapo et fusillés le 8 octobre 1944, en face de la colonie qui fut ensuite incendiée. Les corps ne furent retrouvés que le 18 juillet 1945 au lieu dit la Grande Fosse, par Georges Heissat, habitant de La Trouche.
Jacques Bigard obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur le monument de la Libération, à Besançon (Doubs), sur la stèle commémorative et la plaque commémorative 1939-1945 de la mairie, à Raon-L’Étape (Vosges), sur le monument commémoratif israélite du faubourg de Lyon, à Belfort (Territoire de Belfort).
Le Mémorial de la Shoah à Paris et le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem (Israël) le recensent parmi les victimes de la Shoah.
Les noms de Robert et Lucie Bigard figurent sur le Mur des Noms au Mémorial de la Shoah à Paris IVe arr.
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 313400 (nc).— Mémorial de la Shoah.— Mémorial de Yad Vashem, Jérusalem (Israël) — Mémoire des Hommes (victimes civiles).— Mémorial Genweb. — Geneanet