COMTE Joseph, François [pseudonyme dans la Résistance : Laroche]

Par Jean-Marie Guillon

Né le 7 août 1900 à Barjac (Gard), disparu dans nuit du 14 au 15 août 1944 à Nîmes (Gard) ; boulanger ; communiste ; Franc-tireur et partisan français (FTPF), homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR).

Joseph COMTE
Joseph COMTE
Photo : Claudine Dedoncker, Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Joseph, François Comte était le fils d’Henri, François, boulanger, et de Victoire, Joséphine Dumas, son épouse.
Il épousa Maria, Sophie Raoux. Le couple eut deux enfants.
Il était boulanger à Barjac (Gard).
L’« affaire de Barjac » commença par l’investissement de la localité par les maquisards FTP, le 22 juin 1944.
Sachant qu’une opération se montait pour reprendre la maitrise des lieux, ils l’évacuèrent le 23 pour se replier dans les bois environnants. Les francs gardes de la Milice du Gard, venus de Nîmes et Alès, occupèrent les lieux le 24, renforcés le lendemain par ceux venus de Marseille sous le commandement de l’intendant de police régional adjoint, lui même ex-chef milicien. Les francs gardes marseillais intervinrent également dans le village voisin d’Orgnac où la présence du maquis était signalée et subirent une attaque des maquisards à leur retour. Barjac resta occupée par les miliciens du Gard jusqu’au 29 juin 1944.
Joseph Comte était parti en Lozère en juillet 1943. Il avait rejoint le maquis en janvier 1944 et participait à l’occupation de Barjac. Il fut arrêté avec cinq autres personnes le 24 juin 1944. Plusieurs maisons furent perquisitionnées et pillées. Chez Comte, les miliciens dérobèrent autour de 70-80 000 F. D’après Aimé Vielzeuf, ils grenadèrent également son domicile.
On ne sait ce qu’il advint de Joseph Comte. Selon certaines sources, il aurait été conduit à Alès et les miliciens l’auraient livré aux hommes de la 8e compagnie Brandebourg qui s’y trouvaient. Selon la version la plus généralement répandue, il aurait été emprisonné à Nîmes par la Milice et aurait disparu dans la nuit du 14 au 15 août 1944. Son corps ne fut jamais retrouvé.
Il fut déclaré mort par un jugement du 19 octobre 1950.
Joseph Comte obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (DIR).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume, le 28 avril 1959.
Son nom figure sur le monument aux morts de Barjac et sur une plaque commémorative aux morts du camp de FTPF n°5, rue des Glycines à Barjac.
Une place de Barjac porte le nom de Joseph Comte « 1900-1944/Martyr de la Résistance ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article242841, notice COMTE Joseph, François [pseudonyme dans la Résistance : Laroche] par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 3 octobre 2021, dernière modification le 17 mars 2022.

Par Jean-Marie Guillon

Joseph COMTE
Joseph COMTE
Photo : Claudine Dedoncker, Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : Arch. dép. Gard 3 U 7 260 (dossier Roumegous). — Mémoire des hommes SHD AVCC 21 P 48016 et Vincennes GR 16 P 139905 (nc). — site internet Les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans le Gard (www.gard.fr). — Aimé Vielzeuf, Terreur en Cévennes, Nîmes, Éd. Camriguo, 1985, p. 70. — Mémorial GenWeb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable