FREYERMOUTH Raymond, Victor, Eugène

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 5 décembre 1922 à Paris (IVe arr.), mort en action le 4 septembre 1944 à Neufmaisons (Meurthe-et-Moselle) ; résistant du Groupe mobile d’Alsace (GMA).

Raymond, Victor, Eugène Freyermouth était le fils d’Eugène, Alexandre, ferblantier et de Juliette, Marguerite, Artémise Vallet, son épouse, cuisinière, domiciliés 8 rue du Château, à Paris (XVe arr.)
Le divorce de ses parents fut prononcé le 1er juin 1939 par le tribunal civil de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) où ils s’étaient mariés le 26 août 1922.
Il entra dans la Résistance au IIIe groupement du maquis des Vosges, G.M.A. (Groupe Mobile d’Alsace), secteur de Saint-Dié (Vosges).
Le GMA Vosges dont le PC se trouvait près de Raon-L’Étape (Vosges) comprenait plusieurs centaines d’hommes dont une majeure partie attendait d’être équipée et armée.
Un parachutage prévu à cet effet dans la nuit du 3 au 4 septembre 1944 sur le terrain de Veney échoua à cause de conditions météorologiques défavorables et fut reporté de 24 heures. Des centaines d’hommes du GMA ne purent être armés. Le capitaine Marc (Dr René Meyer) qui les commandait prit la décision vers minuit de les faire bivouaquer dans la ferme inhabitée de Viombois, situé sur la commune de Neufmaisons, en Meurthe-et-Moselle sous la protection de 70 hommes de la centurie du lieutenant Jean-Serge, bien armés. Malgré l’ordre de l’état-major d’évacuer cet endroit réputé dangereux, le capitaine Marc préféra pour des raisons logistiques rester sur sa position.
Le lendemain 4 septembre 1944 à neuf heures, les sentinelles firent feu sur une voiture de transmissions allemande. Deux autres incidents eurent lieu à onze heures et onze heures trente, ce qui eut pour effet d’alerter l’ennemi. À quatorze heures, les troupes allemandes, alertées par les fusillades, arrivèrent sur place. L’avance de l’ennemi fut enrayée dans un premier temps mais vers quinze heures alors que le capitaine Marc venait enfin de donner l’ordre d’évacuer la ferme, les Allemands lancèrent de violents assauts. Le combat dura six heures pendant lesquelles les maquisards se défendirent vaillamment, parfois au corps à corps. À 21 heures l’ennemi cessa le combat après avoir eu de lourdes pertes.
À 23h30, les avions alliés arrivèrent pour le parachutage mais ne voyant rien, ils repartirent vers l’Angleterre sans se douter de la tragédie.
56 maquisards furent tués à la ferme et une vingtaine d’autres, capturés après le combat furent exécutés les jours suivants. Les Allemands eurent 134 morts et 182 blessés, chiffres qui semblent surévalués.
Raymond Freyermouth était parmi les tués au combat.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur les actes le 16 novembre 1955.
Son nom figure sur le monument commémoratif, à Cirey-sur-Vezouze (Meurthe-et-Moselle), et sur le Mémorial de la Résistance de la Ferme de Viombois, à Neufmaisons (Meurthe-et-Moselle).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article242877, notice FREYERMOUTH Raymond, Victor, Eugène par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 4 octobre 2021, dernière modification le 4 juillet 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 189957 (nc).— SHD, Vincennes, GR 16 P 235197 sans mention d’homologation (nc).— SHD, Vincennes, GR 19 P 88/7 GMA.— Liliane Jérome Livre mémorial des victimes de Viombois 4 septembre 1944, 16 août 2016.— La Bataille de Lorraine de septembre 1944 à mars 1945 La bataille de la ferme de Viombois.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb. — Geneanet.— État civil (acte de naissance n° 2484 Paris 4e arr.)

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